À cause des conflits entre nationalistes et communistes en Chine continentale puis la prise de pouvoir des communistes, Hong Kong au tournant des années 50, était devenu un véritable camp de réfugiés urbain à l'intérieur duquel des centaines de milliers de gens, la plupart déracinés, vivaient dans des conditions extrêmement précaire. C'est dans ce contexte que plusieurs genres se développèrent de manière particulière à l'intérieur du cinéma de langue cantonaise de Hong-Kong. Si les films d'opéra ou d'arts martiaux se voulaient être des films d'évasions parfois ouvertement nostalgiques, le cinéma cantonais avait aussi ses pieds fermement implantés dans la réalité hongkongaise contemporaine à travers les genres du mélodrame et de la comédie (à la fois burlesque et satirique) reflétant d'une manière souvent aiguë certaines réalités sociale de l'époque. C'est dans ces genres que Bruce Lee apparaissait. Les productions filmiques cantonaises étaient la plupart du temps de facture filmique médiocre mais ces lacunes étaient compensées pas une verve populaire inspirée et des acteurs au jeux expressif et bien senti ce à quoi Petit Dragon excelait. |