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Interview Roy Horan : acteur et producteur gweilo à HK
Le tournage de la mort 1/1 - Page 3
Infos
Auteur(s) : Arnaud Lanuque
Date : 13/3/2006
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Jackie Chan
Hwang Jang Lee
Kim Tai Jung
Bruce Lee
Ng See Yuen
Films :
Le Jeu de la mort
Ring Of Death
Le Jeu de la mort 2
Studios :
Golden Harvest
 
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Fake Bruce Lee
HKCinemagic : Tower of Death (Le Jeu de la mort 2) a été un autre sommet de votre carrière . Les « faux Bruce Lee » étaient surtout à la mode dans les années 1976-1977, est-ce que ce n'était pas trop tard pour en tourner un ?
Roy Horan : Comment ça s'est passé, bien… Je ne suis pas vraiment sûr… Mais Ng See Yuen m'a dit à l'époque que la Golden Harvest s'intéressait à lui, probablement parce qu'il produisait pas mal de succès et qu'il était connu comme étant un réalisateur qui avait des ressources. Je pense que le film était une sorte d'essai afin de le prendre à bord. Ils lui ont proposé le concept d'utiliser des séquences où l'on voyait Bruce Lee et je suppose qu'il a pensé qu'ils avaient beaucoup de matériels où l'on voyait Bruce Lee avec lequel il aurait pu s'amuser. Il avait dans l'idée d'utiliser des séquences du Jeu de la Mort (Game of Death) et de prendre Kim Tai Jung [un acteur coréen] pour les scènes de dos, il ressemblait assez à Bruce Lee… d'utiliser des cascadeurs pour les séquences plus difficiles… des choses comme ça… pour créer l'illusion. Mais il s'est avéré qu'il y avait finalement très peu de matériels montrant Bruce Lee, donc il a dû faire beaucoup de gros plans de Kim Tai Jung. L'idée originale a été un peu dénaturée. C'était supposé être un stratagème commercial afin de continuer l'aventure de Bruce Lee. En fin de compte, ça s'est transformé en défi pour Ng qui devait faire en sorte que tout se tienne. Je crois qu'il a opté pour faire un film d'action décent, sans se soucier de savoir si les éléments avec Bruce Lee fonctionnaient ou non. Au moins le public en aurait pour son argent
 
 
HKCinemagic : Vous avez une scène de combat assez intéressante contre deux artistes martiaux coréens. Est-ce que la chorégraphie assez complexe était difficile à respecter ?
Roy Horan : J'ai des points forts et des faiblesses. L'une de mes faiblesses est la chorégraphie. Si l'on me met sur un ring pour combattre quelqu'un j'arrive parfaitement à gérer car mes réflexes deviennent instinctifs, automatiques… ce genre de chose. Mais quand vous tournez vous devez suivre un rythme et respecter les mouvements. Si quelqu'un arrive sur moi assez vite et que je vois une ouverture, mon pied ou mon poing se dirigent automatiquement… c'est comme si j'étais programmé ! En ce qui concerne les chorégraphies, le plus difficile pour moi est de me contrôler… de me concentrer uniquement sur les mouvements. Les mouvements n'étaient pas compliqués. La scène de combat s'est déroulée sans problème, je pense… à une exception. Mon adversaire était supposé me charger et je devais faire un coup de pied retourné et amener le talon vers sa tête. Je lui ai dit de tenir ses distances mais il a sauté un peu trop tôt et je l'ai touché à la tête, l'assommant… face à environ 50, à peu près, soldats coréens qui se tenaient là à regarder le tournage ! On pouvait les entendre crier en jubilant, “Tae Kwon Do! Tae Kwon Do!” (rires) ça a un peu effrayé mon adversaire. C'est vraiment le seul problème que nous ayons rencontré. C'est devenu assez comique parce qu'au début des années 1990, je suis allé en Corée du Sud pour les affaires et pour rencontrer le vendeur d'une compagnie de production cinématographique. Il s'est avéré que c'était le même type ! (rires). Ça a donné ça : « Oh non, c'est vous ! » (rires)…La suite du kung fu entrait sur une autre scène. Un autre épisode curieux du film est arrivé pendant le tournage de la scène du lion.
 
 
HKCinemagic : Oui.

Roy Horan : Nous tournions dans un zoo à ciel ouvert. Les visiteurs regardaient les animaux dans un bus vitré qui roulait à travers le parc. L'endroit était supposé être une partie du domaine de mon personnage… Le méchant avait pour animaux de compagnie des lions. Ils m'ont mis dans cette jeep avec des barreaux aux vitres roulant à travers les lions pendant que la première équipe de tournage filmait du bus. Nous avions aussi un cameraman à l'arrière de la jeep. Je n'avais jamais vraiment eu affaire aux lions avant.. à une exception, que je vous raconterai plus tard. Donc, je suis dans cette jeep, lançant de petits morceaux de viande à travers la vitre pour attirer les lions afin qu'ils aient de bons plans. Mais, ce jour là, j'étais un peu trop sûr de moi. J'ai commencé à passer mes doigts à travers les barreaux. Kim Tai Jung était assis près de moi. Un jeune lion, cependant s'est montré très intelligent. Soudain il a disparu. Au début je n'y ai pas fait attention. Juste au moment où j'allais passer ma main entièrement à travers les barreaux j'ai hésité…j'ai regardé vers l'arrière du véhicule. Le lion était tapi juste derrière et en dessous de la vitre… attendant que je sorte la main. Il aurait juste eu à saisir ma main et aurait arraché mon bras à travers les barreaux. J'ai eu beaucoup, beaucoup de chance… mais c'était essentiellement de la stupidité de ma part (rires).


C'est en Italie que j'ai eu une autre fois affaire à un lion. A l'origine ils voulaient tourner le film dans Rome et ses alentours. A l'époque j'étais à Rome après le Festival de Cannes, Ng See Yuen m'a appelé pour me demander de trouver des permis de filmer pour le Colisée, de repérer des extérieurs dans les villes de la côte italienne, de trouver des artistes martiaux qui pourraient jouer et de savoir s'il y avait moyen d'avoir des lions dressés pour faire une scène de combat avec un sosie de Bruce Lee. J'ai contacté un type appelé Guliermo, le meilleur dresseur de lion d'Italie. Au téléphone j'ai dit « J'aimerais vous parler car on aimerait vous avoir avec votre lion pour un film », « Venez, nous tournons un film aujourd'hui » a-t-il répondu. Je suis allé dans un champ qui se situait hors de Rome. Ils avaient installé un lion dans un enclos à poule et ils filmaient. Il a dit « Que puis-je faire pour vous ? »

« Nous étudions la possibilité d'avoir un combat entre un lion et un artiste martial ; pouvez-vous entraîner un lion pour ça ? »
« Je peux entraîner le lion, pouvez-vous entraîner l'homme ? »
« Qu'entendez-vous par là ? »
« Vous faites du kung fu ? »
« Un peu »
« Je vais vous montrer », a-t-il dit.

Donc il m'a mis en position devant le grillage. « Faites comme si vous alliez combattre ce lion dans la cage ». Il y avait un type derrière moi, prêt avec une perche en acier. Alors Guliermo a jeté un gros morceau de viande à mes pieds juste à l'intérieur de la cage. Le lion observe ça de loin, d'environ 30 pieds (à peu près 9 mètres). Il fixe la viande, s'aplati, sa queue frappe le sol doucement une fois… deux fois, et au troisième coup cet animal massif arrive sur moi si rapidement que j'ai été surpris…en une fraction de seconde il a parcouru 30 pieds. Il a attaqué au moyen de ses crocs… ses griffes étaient sorties, prêtes à saisir… et je peux vous dire qu'il avait une très bonne allonge ! j'ai fait un bond en arrière, stupéfié, alors que le type avec la perche se précipitait sur le félin. L'autre dresseur savait manifestement ce qui allait se passer. Guliermo m'a regardé avec un sourire et a dit « je peux entraîner le lion, pouvez-vous entraîner l'homme ? »

« Je ne sais pas… même Bruce Lee aurait eu quelques difficultés ». (rires)

C'est pourquoi ils n'ont pas utilisé de lion dressé pour le film.

 
 
HKCinemagic : Donc c'est pour ça que nous avons droit à un magnifique faux lion ! Est-ce qu'ils ne se sont pas rendus compte après que c'était un peu…
Roy Horan : Ridicule ?… oui, ils n'avaient pas les effets spéciaux, images de synthèse, à cette époque. Je pense qu'ils croyaient que tourner la scène dans une semi-obscurité suffirait. Je crois aussi que certains problèmes découlaient des angles qu'ils ont choisis. Ils auraient pu truquer ça beaucoup mieux… plus de gros plans, des images d'archives, des choses comme ça… Pour donner au public une impression de confusion comme si quelque chose arrivait vraiment, sans clairement le montrer… au lieu d'un type dans un costume de lion sautant à travers la fenêtre. (rires) Je suppose qu'ils n'avaient jamais étudié la physiologie des mouvements d'un lion… ou le comportement d'un lion dans ce cas. (rires)
 
suspendu et ensanglanté
HKCinemagic : Comment s'est passé le tournage en Corée ? Y a-t-il eu des difficultés de communication ?
Roy Horan : Non, ils avaient des traducteurs parlant Coréen et Chinois. Ça s'est vraiment passé facilement… des endroits superbes… particulièrement le temple qui était censé être le palais de mon personnage. En revanche, ça s'est moins bien passé pour moi à Hong Kong. Sur le tournage de la scène de ma mort, ils ont voulu que je sois pendu. Ça a été une autre leçon en ce qui concerne la sécurité dans les films. Ils m'ont passé une épaisse corde en chanvre autour du cou, et le tueur est supposé tirer très fort le nœud coulant. Le première fois qu'il l'a fait, la prise n'a pas été bonne. Quand vous mettez un nœud coulant autour du cou de quelqu'un ça arrache la peau… la corde brûle. On a dû faire une autre prise…Il a tiré encore une fois et arraché plus de peau. Après 4 ou 5 prises mon cou était dans un très mauvais état et saignait. Dans le plan suivant le tueur jette la corde au dessus d'une poutre et me tire d'un coup sec du lit. J'étais attaché à un câble. En plein milieu du tournage ils ont découvert que le câble avait un défaut (rires). Donc le câble se serait rompu pendant que le cascadeur tirait sur la corde, j'aurais probablement été pendu pour de bon… encore une fois mon inexpérience (rires). Je commençais à apprendre ce qu'il ne fallait pas faire dans quelques scènes. J'ai gardé la cicatrice de cette corde pendant environ 10 ans. Malgré tout ce n'est rien comparé aux histoires concernant les cascadeurs hongkongais, ou Jackie Chan... mais c'est y aller un peu fort pour les étrangers qui ne se doutent de rien. (rires)
 
 
HKCinemagic : Et j'ai entendu dire que vous avez aussi dû boire du sang ?
Roy Horan : C'est une histoire amusante aussi (rires). Ils m'ont dit « Nous voulons que vous buviez du sang ». « Oh vraiment ? » ai-je dit en me demandant ce qui allait arriver après. Ils ont mis un verre rempli de vrai sang de poulet devant moi ! je l'ai regardé « Vous plaisantez ! Boire du vrai sang de poulet !? » « Oui, oui vous pouvez le faire ». Ils ont essayé de m'encourager. « Vous êtes fous, pas question que je boive ça ». Donc ils ont dû trouver de la teinture rouge pour faire du faux sang. Pourtant ils n'ont pas abandonné si facilement. « Mais ça serait mieux que la viande ait l'air réelle… qu'avons nous pour ça ? ». Sûr que c'était un morceau d'agneau juste sorti du congélateur. J'ai dit fermement « Je ne vais pas vraiment le manger… Je ferai semblant ». Alors j'ai mis dans ma bouche l'agneau… qui était maintenant décongelé et juteux… je l'ai mâché encore et encore, récité mon texte, et je l'ai craché après la prise. Ce n'était pas vraiment dangereux et, en un sens nécessaire, parce qu'il n'y avait rien pour remplacer la viande. Mais le truc au sang de poulet… je ne pense pas qu'ils savaient que ça pouvait être empoisonné (rires). Ils pensaient probablement que c'était bon pour la santé.. que ça rendait votre sperme vigoureux… je ne sais pas. (rires)
 
 
HKCinemagic : En ce qui concerne votre participation à Ring of Death?
Roy Horan : J'ai fait peu de choses dans ce film. Juste quelques scène en Corée et j'ai passé le reste du temps à regarder le tournage et à supporter Hwang Jang Lee. Je réfléchissais aussi à comment j'allais pouvoir faire la promotion du film outremer. Donc c'était une participation très limitée.
 
 
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