Un ancien soldat (Tony Leung Ka Fai) devenu policier retrouve le communiste (Adam Cheng Siu Chow) qu'il avait combattu pendant la guerre, qui, lui, s'est reconverti dans le trafic d'opium. Aidé par ses frères d'arme, de véritables incorruptibles, le policier met alors tout en œuvre pour arrêter les agissements de son ennemi. Une nouvelle guerre s'engage entre les deux hommes…
Critique
Gunmen est présenté par son réalisateur comme la version chinoise des Incorruptibles de Brian De Palma. Un film apprécié par Kirk Wong et les autres géniteurs de Gunmen à tel point qu’ils veulent en faire la version HK, avec les méthodes de production locales et tout ce que cela implique. Produit par Tsui Hark au nom de sa
Pour les journalistes qui défendaient le cinéma de Hong Kong, la sortie de ce film en 1989 constituait une bataille décisive, qui après le succès surprise d'Histoires de fantômes chinois, devait assurer l'implantation de ce cinéma en France, le film proposant un univers, le Shanghai des années 30, plus abordable que les folies fantastico-poétiques de son prédécesseur. Sorti fin juin (généralement les films de Hong Kong sortent aux pires périodes), mal doublé, le film ne parvient pas à trouver son public, c'est un échec. Il avait pourtant bien des qualités : des personnages forts évoluant dans une ambiance qui rappelle celle des Incorruptibles dont le film s'inspire ouvertement. Les scènes d'action possèdent la force et l'intensité de ce qui se fait de mieux à Hong Kong. Mais il est vrai que la brouille qui opposa Tsui Hark au réalisateur officiel du film, Kirk Wong, nuit à l'homogénéité du projet. Il en résulte un film intéressant, mais qui n'avait peut-être pas les qualités pour fédérer un large public.