|
Statistiques : 11630 Films 19215 Personnes 1448 Studios 230 Articles 82 Interviews 155 Tests DVD 32452 Captures DVD 3722 Vidéos
|
|
|
|
Biographie |
|
Écrivain et cinéaste Xu Haofeng est un des meilleurs talents à avoir émergé dans le domaine de la fiction wuxia tant celle sur du papier que sur le grand-écran. Les films qu’il a réalisés sont parmi les plus belles œuvres du cinéma martial vues ces dernières années.
Tout comme Maitre Lau Kar Leung, Xu est un authentique pratiquant en art martiaux mais également un érudit qui a fait beaucoup de recherche sur le monde martial chinois de même que des études avancées en cinéma. Avec ce triple ascendant Xu a réalisé des films présentant les arts martiaux avec un stupéfiant flair aussi enlevé que réaliste de même qu’une mise en scène combinant à la fois brio et austérité. Ses films sont aussi fort drôles et présentent une vision incisive du monde martial tout en offrant à ses personnages souvent secrets et retors une troublante humanité. Tous ces éléments font du cinéma de Xu, un formidable antidote à l’ensemble des films kung-fu/wuxia des années 2000 violents, conventionnels et bariolés d’effets spéciaux.
Née en 1973, Xu est issue d’une famille appartenant à l’ancienne élite lettrée chinoise. C’est à partir de 14 ans qu’il commence lui-même à apprendre les arts martiaux dont il maitrisera deux styles distincts : le Xing Yi Quan et le Bagua Zhang. Après des études à l’institut de cinéma de Beijing, achevé en 1997, Xu entame il longue retraite privée qu’il consacre à des recherches dans le domaine des arts martiaux de même que les philosophies chinoises traditionnelles. Une de ces démarches sera de retrouver et de s’entretenir avec des vieux maitres martiaux.
En 2006 Xu commence à publier des livres ; romans, nouvelles, mémoires et essais, la plupart basés sur les arts martiaux. Faisant preuve autant d’érudition que d’humour, les écris de Xu ont tôt fait de le placer en position de chef de file de la littérature wuxia. En 2008, Xu devient le coscénariste de Wong Kar-wai pour son projet de film Grandmaster et agit également comment conseiller martial.
Xu fait ses premiers pas concrets au cinéma en 2011 en adaptant une de ses nouvelles : Wo kou de zong ji aka The Sword Identity un récit tournant autour d’un imbroglio entre maitres martiaux et de supposés pirates japonais sous la dynastie Ming qui prend la forme d’une sorte de comte martial zen. Pour un premier film, Sword Identity est un remarquable coup de maitre qui met bien en évidence les qualités de Xu comme cinéaste, chorégraphe et conteur. Par-dessus tout, c’est ça manière de présenter les arts martiaux qui est marquante, à la fois vive et réaliste sans doublure ni effets spéciaux.
Pour son deuxième film Huaofeng Jianshi Liu Baiyuan aka Judge Archer, Xu poursuit sa démarche. Là encore, il s’agit d’une adaptation d’une de ses nouvelles une sorte de fable qui suit les aléas d’un « arbitre martial » durant la période trouble de la République chinoise au début du XXe siècle.
2013 voit finalement la sortie de Yīdài Zōngshī aka Grandmaster. Vue la renommée internationale de son réalisateur Wong Kar-wai, l’association de Xu au film contribue par ricochet à sa propre notoriété. Pour chacun de ses films, il se ainsi verra présenter comme le scénariste de Grandmaster. En 2015, le premier roman de Xu : Dao shi xia shan aka Monk comes down the mountain est adapté au grand écran par Chan Kaige. Xu n’est pas impliqué dans cette production et contrairement à ce que l’on retrouve dans ses propres films réalisés jusque-là, les rôles principaux sont joués par des noms reconnus (Aaron Kwok, Wang Bao-qiang). De plus, des effets spéciaux sont employés pour les séquences martiales. C’est l’approche standard typique de la plupart des films wuxia/kung-fu chinois des années 2000, mais elle fait paraitre les exploits martiaux de Monk assez factices lorsqu’on les compare à ceux que l’on retrouvent dans les films de Xu.
Pour son troisième film/troisième adaptation : Shifu (aka The Final Master (2015)), Xu a suffisamment de moyens pour recréer une ville chinoise cosmopolite durant l’ère républicaine et la plupart des premiers rôles sont joué par des acteurs d’un certain renoms ; notamment Liao Fan un acteur ayant déjà rapporté un prix d’interprétation au festival de Berlin. Final Master suit la tentative d’un maitre pour assurer la pérennité de son style martial, mais il se bute aux manœuvres protectionnistes d’autres écoles. Pour la première fois, un film de Xu rapporte un prix pour sa chorégraphie au Golden Horse Award de Taiwan , il faut dire qu’une des séquences de combat dans une ruelle entre le héros et une douzaine d’adversaires aux armes différente est des plus mémorable.
Alors que jusqu’à maintenant, Xu avait adapté ses propres nouveaux, pour son quatrième film il a jeté sont dévolue sur un de ses romans : The Hidden Sword (2017). Celui-ci a été présenté au Festival International de Montréal en aout 2017. Au moment d’écrire ces lignes Xu prépare un cinquième film qui pour la première fois n’est pas l’adaptation d’une de ses œuvres. Il s’agit à la place d’un roman de Gu Long déjà adapter par le cinéaste hongkongais Chu Yuan pour la Shaw Brothers sous le titre de Magic Blade. Histoire à suivre.
Depuis 2011, Xu Haofeng a produit une œuvre à la fois relevée, originale et consistante qui le distingue comme un véritable auteur. Toutefois, même si ses films ont été présentés dans quantité de festivals internationaux et auront rapporté à l’occasion quelques prix, il n’aura soulevé jusqu’à maintenant qu’un intérêt assez marginal tant auprès des amateurs du cinéma d’action que de l’intelligencia critique. Xu redonne pourtant un lustre et un dynamisme nouveau au cinéma d’action martial qui est la bienvenue dans le cadre d’un genre guidé et vieillissant. Il est vraiment le grand talent martial à surveillé potentiellement capable de porter le genre à de nouveau niveau d’excellence et de reconnaissance.
|
|
Haut |
|
|
|
|
|
|
Filmographie |
|
|
|
|
|
|
|
|
Article
Critique
Affiche/Galerie
Captures DVD
Bande Annonce
Captures DVD/Bande Annonce
|
|
|
Haut |
|
|
|
|