Le festival Fantasia c’est terminer avec la présentation de films à des lieux différent. À la salle Hall on a montré le récent dytique sur Mesrine : L'Instinct de Mort et L'Enemi Public No1 alors qu’on présentait la dernière version restauré du classique muet Métropolis à La Place des arts dans la salle de spectacle la plus prestigieuse de tout Montréal avec plus de 3000 sièges et un orchestre. Ce n’est pas juste les habitués de Fantasia qui sont venus assister à l’événement mais une bonne partie de l’élite culturelle de la province vue que la salle était bondée.
Métropolis est bien sûr un must pour tout adepte de science fiction. Après tout, on pourrait le considérer comme le premier exemple de science fiction épique de l’histoire du cinéma, qui a exercé une influence titanesque sur tout ce genre par la suite : de Blade Runner à George Lucas (le look de C3PO mais également son film futuriste THX31), en passant par le dieu du manga Osamu Tezuka et même Tsui Hark (producteur et acteur de I Love Maria). Vue l’influence et l’imagerie iconique du film, j’ai donc été assez frappé par le fait que les éléments de science fiction ne sont pas aussi omniprésents que je m’y attendais. En fait, l’imagerie est le plus souvent gothique avec l’histoire se déroulant souvent dans des catacombes et même une cathédrale moyen-âgeuse et le récit prend la forme d’une fable à forte consonance biblique reposant sur la fameuse histoire de la tour de Babel.
Malheureusement, la distance de l’écran (j’étais assis au second balcon) et la lassitude après une dure journée de travail, ont fait que je n’ai pas pu m’investir dans le film autant que j’aurais voulu, du moins au début. Par la suite, j’ai été très frappé par certaines images tout à fait gothiques, comme des statues qui s’animent, une inondation souterraine catastrophique et une farandole infernale. À la fin du film, l’orchestre a été chaudement applaudi avec une ovation monstre après un dur labeur de plus de 2h30 sans entracte. Nouveau défi pour les organisateurs de Fantasia : trouver un film de clôture qui sera aussi spectaculaire pour l’année prochaine.
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