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Interview Terence Yin : alive not dead artist
Le mauvais garçon de l’industrie 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Arnaud Lanuque
Date : 28/12/2008
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Benny Chan Muk Sing
Jackie Chan
Clarence Ford
Leon Lai Ming
Andrew Lau Wai Keung
Jingle Ma Choh Sing
Wong Jing
Films :
Bullets Of Love
Gen X Cops
Hot War
Martial Angels
New Police Story
Rave Fever
 
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Page 3 : Percer pour des rôles plus importants


HKCinemagic: Vous avez commencé à être connu du grand public grâce à Hot War et Gen X Cops, mais vous aviez à chaque fois le rôle du mauvais garçon. Regrettez-vous l’impact de ces films sur votre carrière ?
Terrence Yin: Non, parce que j’ai réalisé qu’en tant qu’acteur, on ne maitrise pas tout et l’accueil du public est plutôt sympa. Hot War était un film grand public qui a bien marché au box office. Dans ces films j’avais l’air d’un fou et ça a été perçu ainsi par le public.
 
HKCinemagic: Pensez-vous qu’il n’y ait que le public et non pas les producteurs également qui aiment vous voir dans ce genre de rôle ?
Terrence Yin: Je pense qu’il y a des deux. L’image est très importante à Hong Kong et c’est pourquoi je ne m’occupe pas des paparazzis. Je ne porte aucune attention à tout ça parce que je n’ai pas honte de ce que j’ai fait jusqu’à présent. Alors pourquoi devrais-je faire attention à mon comportement ? Surtout quand on voit qu’il y a beaucoup de mauvaises informations diffusées. Il suffit qu’on vous prenne en photo et qu’ensuite on fabrique une histoire qui n’ait aucun rapport avec la réalité. Je n’y ai jamais fait attention et jamais démenti quoi que ce soit, peut-être que cela a aidé à maintenir cette image de mauvais garçon qu’on m’a collée.
 
HKCinemagic: Savez-vous pourquoi dès le départ vous avez été choisi pour ce genre de rôle ?
Terrence Yin: Sûrement parce que j’ai les traits durs. Je ne sais pas…Je suis devenu bon là-dedans en tout cas. Je n’ai plus besoin d’en savoir plus. « Tu veux ça ? Très bien je sais le faire ».

Gen X Cops
HKCinemagic: Tout le marketing autour de Gen X Cops portait sur la “génération X”. Le ressentiez-vous ainsi sur le tournage ?
Terrence Yin: A l’époque Generation X était sur toutes les lèvres, tout le monde en parlait. C’était un peu comme une jeunesse en pleine rébellion et c’est certain que ça a été pris en considération pour la promotion du film. Et il est vrai que dans ce film, il n’y avait que de jeunes acteurs en opposition avec tous les acteurs de la vieille génération. Mais ça reste plus ou moins un truc marketing.
 
HKCinemagic: Les deux films sont des films d’action qui tentaient de battre les films américains à leur propre jeu. Quel est celui qui selon vous qui y a le mieux réussi ?
Terrence Yin: Probablement Gen X Cops. Parce qu’il était destiné aux plus jeunes et dans ce sens était beaucoup plus neuf dans le paysage [cinématographique de l’époque]. Hot War était aussi un bon film, aussi bien dans les scènes d’action que dans le style et ce malgré certains défauts. Gen X Cops a été plus apprécié de par son aspect jeune.
 
HKCinemagic: Vous ne croyez pas que ce sont les réalisateurs eux-mêmes qui font la grande différence entre les deux films ?
Terrence Yin: Je ne sais pas, je les apprécie tous les deux. Benny Chan [réalisateur de Gen X Cops], et de très loin, est très bon pour dépeindre les relations entre hommes, les liens entre frères ou ce genre de choses. Et dans Gen X Cops il a réussi à mettre tout ça et à mettre en relief les liens entre chaque personnage. Jingle Ma est quelqu’un de plus visuel.
 
HKCinemagic: Dans Rave Fever, vous avez un personnage qui synthétise bien cette image que vous avez auprès du grand public, vous jouez un beau mec avec une pointe de folie. Vous rendiez-vous compte des retombées que cela pouvait provoquer pour votre carrière ?
Terrence Yin: En tant qu’acteur, il faut parfois prendre ce qu’il y a. C’est le genre de films qu’on me proposait à cette époque et je n’avais pas assez d’expérience ni assez conscience de tout ça pour refuser. Alors je ne me posais aucune question à cette époque.

Rave Fever
HKCinemagic: Malgré l’aspect répétitif de ce rôle, vous délivriez une excellente prestation, en exprimant des sentiments très contradictoires. Quelles étaient vos références sur ce film ?
Terrence Yin: De tous les films auxquels j’ai participé, le personnage de Rave Fever a surement été le plus intéressant à jouer. Parce que ce personnage avait plusieurs facettes, ça me laissait plus de marges pour insinuer certaines choses aux spectateurs. Mais il fait parti aussi de ces films que j’aurais aimé ne pas jouer aussi jeune parce qu’aujourd’hui je sais que j’aurais pu le jouer différemment. A l’époque j’avais compris le personnage mais aujourd’hui je sais que j’aurais pu aller encore plus loin surtout lors des scènes de rave par exemple. Je pense ne pas avoir tout compris à ce moment-là, en tout cas pas assez, je n’étais pas prêt à m’investir totalement à 100% ! Mais ça reste un de mes rôles préférés. Par la suite, j’ai interprété d’autres personnages mais peu m’ont apporté autant. Rave Fever était un rôle complexe, profond. Et quand on est acteur, on cherche ce genre d’opportunités.
 
HKCinemagic : Avez-vous eu ce rôle grâce à votre participation à Gen X Cops ? Ces deux films ont beaucoup d’acteurs en commun.
Terence Yin : A cette époque, on était tout un groupe à jouer dans ces films pour jeunes, maintenant c’est une nouvelle génération qui fait ce genre de longs métrages et nous sommes passés à autre chose.
 
HKCinemagic: Bullet of Love était une petite production Andrew Lau dans laquelle vous éclipsez Leon Lai. Vous étiez vraiment à fond dans votre personnage ! En vous regardant j’ai pensé que vous vous étiez dit : « Puisque je dois encore jouer un sale mec, autant le faire à fond ! » Etait-ce le cas ?
Terrence Yin: Disons qu’à chaque fois qu’on me propose ce genre de rôle, j’essaye d’apporter quelque chose de neuf parce que si je jouais toujours de la même manière, je m’ennuierais, le public aussi et sans parler des réalisateurs. Bullets of Love, le réalisateur voulait quelqu’un de complètement fou. Je jouais un mec qui prenait de la drogue, complètement dingue, un tueur mais encore pire que la moyenne. Je me suis dit que puisqu’il était comme ça, autant y aller franchement, aller au-delà de ce que j’avais pu faire. Je pense que pour ce film, ça a bien fonctionné. Mais c’est important qu’il y ait un contraste mais aussi un équilibre entre le personnage principal qui porte le film et les rôles secondaires qui doivent stimuler le personnage principal.
 
HKCinemagic: Mais comme je vous ai dit, vous éclipsez totalement Leon Lai dans le film.
Terrence Yin: J’avais de l’espace pour faire ce que j’avais à faire. Jouer un personnage comme ça c’est un vrai plaisir. Il est complètement fou donc je n’avais aucune contrainte morale, je n’avais pas à m’inquiéter de mon look ou de quoi que ce soit. Je voulais simplement donner de l’intensité et jouer la folie pure.
 
HKCinemagic: Quel genre de production était-ce ?
Terrence Yin: Ce n’était pas une grosse production, plutôt moyenne. Je ne parle pas que d’un point de vue financier mais du fait qu’on ait pu tourner 25 jours, ce qui n’est pas rien, surtout en ce moment.
 
HKCinemagic: Je ne sais pas si vous vous souvenez de Martial Angels
Terrence Yin: (Rire) En fait, le plus drôle c’est que la plupart des gens se souviennent de moi à cause de ce film !

Martial Angels
HKCinemagic: Dans ce film, vous jouez une espèce d’Hannibal Lecter version pervers sexuel.
Terrence Yin: Ce qui était drôle à ce sujet, c’est que lorsqu’on a parlé avec le réalisateur, Clarence Fok, qui à mon sens reste un très bon réalisateur, il me parlait du personnage et m’expliquait comment il voulait que je le joue. Et c’est naturellement qu’Hannibal Lecter est apparu. Lors du premier jour de tournage, je devais être attaché et une fille devait me gifler pour me réveiller. En fait je suis arrivé après avoir lu un roman sur les vampires…
 
HKCinemagic: C’est le genre de préparation que vous faites pour tous vos personnages ?
Terrence Yin: Tout dépend si c’est nécessaire ou pas. Pour ce film, je m’étais documenté avant, j’avais même remarqué que des gens réellement fous marchent avec un rythme différent. Quand je suis arrivé sur le plateau, j’étais prêt à le jouer de manière très subtile. Parce que je pensais que c’était la meilleure manière. Hannibal Lecter est un personnage qui donne la chair de poule mais qui ne hausse jamais la voix. A la première prise, le réalisateur me dit « Non, fais tout sortir ». Alors je l’ai fait et c’est cette scène qui a conditionné le reste de mon jeu. Il y a une scène où je fredonne un air en faisant semblant de diriger un orchestre. Toute cette scène et les petits détails, je les ai apportés.
 
HKCinemagic: J’imagine qu’il y avait très peu de scenario quand vous avez tourné ?
Terrence Yin: C’est exact.
 

Kung Fu Mahjong 2 : une production Wong Jing
 
HKCinemagic: C’était une production à moyen budget ?
Terrence Yin: Oui, c’était un film de Wong Jing film. Il n’y avait que 20 jours de tournage, ce qui n’est [déjà] pas rien.
 
HKCinemagic: N’avez-vous pas eu quelques réserves lors de la fameuse scène de la masturbation ?
Terrence Yin: Non. Une chose que je me dis à chaque fois, c’est que si j’accepte un rôle, je ne peux pas avoir de réserves sur ce que va faire le personnage. Dons si le personnage se masturbe sur grand écran, est complètement nu, homo, ou autre…je ne peux avoir aucune réserve.
 
HKCinemagic: Et qu’avez-vous pensé du résultat ?
Terrence Yin: Ce n’est pas un grand film. J’ai vraiment aimé jouer dedans, jouer le personnage mais je pense que pour ce que c’est, c’est plutôt un film divertissant et les gens s’en souviennent encore. Dans ce sens, c’est un succès. On était très pressé, on avait peu de temps et je trouve que Clarence Fok a fait un excellent travail, le mieux qu’il a pu. Et ça s’est terminé par un film plutôt réussi au final.
 
HKCinemagic: Vous avez beaucoup participé aux productions de Jackie Chan mais n’avez travaillé avec lui que lors du tournage de New Police Story. Qu’avez-vous ressenti en lui donnant la réplique sur ce film ?
Terrence Yin: Je vois surtout Jackie Chan comme mon patron parce que je bosse pour lui depuis 10 ans déjà. Mais j’ai pu apprendre certaines choses sur lui. Il est passionné par la réalisation, c’est évident. Il adore être sur des plateaux et apprendre aux autres. Il prend même parfois la caméra pour filmer lui-même. Avoir toujours autant de passion après toutes ces années, c’est impressionnant. Sur le tournage de New Police Story, il était le personnage principal mais était aussi très impliqué dans la réalisation. Et quand on voit qu’il réalise lui-même ses cascades, les scènes d’actions, on comprend mieux l’impact qu’il a sur le public. C’est celui qui maitrise le mieux le rythme, le tempo des scènes d’actions. Il le comprend vraiment et cela fait de lui quelqu’un d’hors normes.

New Police Story
 
HKCinemagic: Cela va peut-être vous paraitre un peu dur à entendre mais ne pensez-vous pas que vu son âge et son talent pour diriger ou chorégraphier les scènes d’actions, il devrait plutôt être derrière la caméra désormais ?
Terrence Yin: Je pense que c’est un choix personnel. Il peut tout se permettre et personne ne peut l’empêcher de faire ce qu’il veut. Et c’est aussi une force de la nature. Il a un peu plus de 50 ans et continue de faire ses cascades lui-même. Sylvester Stallone a repris son rôle de Rocky Balboa à 50 ans passé, qui peut dire que c’est mal ?
 
HKCinemagic: Pensez-vous que la pression est plus forte sur ce genre de grosse production ?
Terrence Yin: Pour moi, je travaillais avec des amis et ça m’amusait. Mon personnage n’était pas compliqué, nous étions cinq mauvais garçons et c’était comme retrouver nos rôles de Gen X Cops donc je savais à quoi m’en tenir.
 
HKCinemagic: Quel souvenir gardez-vous de la course poursuite ?
Terrence Yin: C’était plutôt facile étant donné que je n’ai pas fais toutes les cascades notamment lors de la scène du vélo. J’ai fais du mieux que j’ai pu.

New Police Story
HKCinemagic: Pensez-vous que votre personnage reflète bien la jeune génération actuelle (jeux vidéos, sensations fortes) ?
Terrence Yin: . La culture des jeux vidéo est immense. Beaucoup de mes amis y jouent. On peut voir ça comme une forme d’échappatoire, que les gens préfèrent le virtuel à la réalité mais c’est un lien aussi entre les jeunes. Je pense que cela était bien dépeint dans New Police Story. Les personnages ne sont pas vraiment réalistes mais pour l’amour du jeu, et dans un film d’action, cela a du sens.
 
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