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HKC : Les années 80 marquant le déclin de l'empire Shaw Brothers, vous avez joué dans une série de films de Kung Fu assez moyens produits à Taïwan, jusqu'en 1986 où vous faîtes la rencontre de John Woo que vous aviez pu croiser sur le tournage de Blood Brothers de Chang Cheh. Pouvez-vous détailler ces « années difficiles » lors de votre exil à Taiwan ? |
TL : Pour revenir à Taiwan, il y a deux personnes qui ont été marquantes à cette époque, la première est Wu Ma qui était l'assistant-réalisateur de Chang Cheh, et Pao Hsueh Lieh qui était un réalisateur de la Shaw Brothers. Grâce à lui, j'ai pu continuer ma carrière à Taiwan à faire cinq films que je qualifierai d'assez médiocres qui n'étaient pas aussi bons que ceux de la SB, on peut dire que ma carrière était sur le déclin…pourtant on travaillait très dur mais la qualité n'était pas présente, pas comme à la SB.
Certes mes revenus avaient beaucoup augmenté par rapport à la SB. Mais on qualifiait ce mouvement de ma carrière comme suicidaire, la promotion de ces films n'était pas bonne, la qualité artistique non plus. On pensait que j'étais « out »… |
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Chow Yun-fat, Ti Lung et Leslie Cheung dans Le Syndicat du Crime (1986) |
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HKC : Comment avez-vous été contacté par le réalisateur John Woo pour jouer dans la série des Syndicat du crime, A Better Tomorrow qui sont des hommages aux films de sabre (wu xia pian) de Chang Cheh ? |
TL : A mon retour de Taiwan, j'ai revu un ami comédien Shu Tien (Dean Shek) qui avec deux autres associés avait créé une nouvelle société, la Film Workshop. Et c'est grâce à ces recommandations, que j'ai pu signer un contrat de 3 ans et avec le producteur Tsui Hark et joué avec Chow Yun Fat et Leslie Cheung. |
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HKC : Quelle a été l'importance de John Woo dans votre seconde partie de carrière (post SB) ? |
TL : Film d'une renaissance et d'une reconnaissance. |
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Drunken Master 2 (1994) |
HKC : 1994, l'union Lau Kar Leung / Jackie Chan donna le chef d'œuvre de la kung-fu comédie qu'est Drunken Master II et vous a permis d'interpréter le père de Wong Fei-hong aux côtés d'Anita Mui Yim Fong. Comment s'est passé le tournage du magnifique Drunken Master 2 ? |
TL : J'ai tourné ce film gratuitement, je n'ai pas demandé de cachet parce que c'était un film dont les recettes, les bénéfices allaient être reversés à l'association des cascadeurs de HK (HK Stuntman Association). Je n'ai pas demandé le moindre dollar parce que comme je vous l'ai déjà dit, j'avais envoyé quelques cascadeurs à l'hôpital pour des côtes cassées ou des problèmes oculaires. Ce film connut un énorme succès à HK, la production a gagné énormément d'argent, l'argent a été reversé à l'association et au bout de deux ans, l'argent a disparu...
Le personnage que je joue est le père de Jackie Chan. J'ai adoré ce rôle parce que je ne me contentais pas de me battre, je montrais mes capacités en tant qu'acteur et mes capacités à faire plaisir au public.
Dans ce film il y a une scène où je punis mon fils (Jackie Chan), je le frappe avec un bâton. Je précise à Jackie Chan que l'on ne ferait qu'une seule prise et le préviens de mettre du rembourrage sous son costume pour se protéger car je porterai vraiment mes coups, je devais avoir l'air très en colère. Il s'est protégé un flanc…mais j'ai frappé sur l'autre ! Un autre acteur aurait eu peur de jouer cette scène, mais pas lui, alors qu'il est extrêmement populaire et a énormément de pouvoir. |
HKC : Est-ce que nous continuerons à vous voir au cinéma et ou à la télévision ? Votre actualité et vos projets ? |
TL : Maintenant ce que j'aspire c'est prendre ma retraite, profiter de la vie. Je viens juste de terminer deux séries TV, Général Yang, un rôle qui demandait beaucoup d'énergie car la série contient beaucoup de combats équestres et la deuxième qui avait pour objet un peintre très célèbre.
J'ai discuté avec ma femme et nous devrions passer le reste de notre vie à dépenser notre argent et non pas à le garder. En plus j'ai mon fils Tam Jun-Yin qui fait ses premiers pas dans le cinéma, il débute une carrière cinématographique, et c'est maintenant à mon tour de l'aider et de guider ses pas.
Je voulais remercier le public français pour le soutien, l'intérêt qu'il porte pour les films chinois de HK.
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Pierre Rissent, Ti Lung, Lau Kar et Philip Cheah à la conférence de presse du Festival d'Amiens 2004 |
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