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Lexique : G
Gambling Movies / Films de Jeux
Genre de films initié par Wong Jing qui mettent en scène des as du jeu (de cartes, de dés, de mah-jong...). Le plus célèbre fut incarné par Chow Yun Fat dans God Of Gamblers (le Dieu du Jeu).
Sous-genre particulier au cinéma hongkongais qui surfe sur l’engouement notoire des chinois au jeu en mettant en scène des as aux cartes, aux dés ou au Mah-jong. De nature éminemment hétéroclite et fluide, certains diront même « post-moderne » parce qu’il emprunte à de nombreux autres genres tels le film de gangster, le burlesque et même le Kung-fu , le "Gambling Movie" se prête aussi merveilleusement bien à la parodie.
Bien que le cinéma de Hong-Kong ait produit des films centrés sur le jeu ou des joueurs bien auparavant, l’on pourrait dire que le premier véritable "Gambling Movie" fut King Gambler en 1976, mis en scène par le réalisateur Cheng Kang (père du maître ChorégrapheTony Ching Siu Tung) qui introduisit le style, les thèmes et le personnages archétypes du genre à venir. Chang s’est lui-même inspiré semble t’il de la série de films racoleurs et grivois de Li Han Hsiang (Cheat To Cheat, Illicit Desire etc) dont certains présentaient des personnages d’arnaqueurs.
Le "Gambling Movie" ne prit vraiment son envol que plusieurs années plus tard, au début des années 80, avec Notorious Eight, (81). Challenge Of The Masters (81) et Winner Takes All (82). Wong Jing écrivit le scénario du premier et réalisa les deux autres. Wong Jing passe souvent pour l’initiateur du "Gambling Movie", ce qui n’est pas tout à fait exact, mais c’est lui qui plus que quiconque sut promouvoir le genre et l’ étoffer. Il y reviendra constamment tout au long de sa carrière proposant souvent ses variantes les plus idiosyncrasiques.
Son God Of Gamblers (89) permit à Chow Yun Fat de trouver un de ses personnages les plus emblématique : le suave, cool et débonnaire Du Shen. Le film fut un tel succès qu’il entraîna une vague filmique de "Gambling Movie" de même que quantité de variantes parodiques. L’une d’elles, All For The Winner connaîtra même un plus gros succès au box-office que son modèle et lancera la carrière de sa vedette Stephen Chow. Celui-ci reprendra son personnage du « Saint of Gambler » dans quelques suites réalisées par nul autre que Wong Jing ; God Of Gamblers 2 et God Of Gamblers 3 : Back To Shanghai et il parodiera lui-même le sous genre avec The God Of Cookery.
Genre qui comme son nom l'indique mêle à la fois les fantômes (et autres vampires) et le Kung-fu. Mis à part le fantôme, ses personnages clés sont le Fat-si (c'est-à-dire un prêtre taoïste exorciseur), son disciple espiègle et gaffeur de même que le Gyonshi (cadavre ambulant), la variété de ghoules qui domine le genre. La boxe des esprits est aussi un élément récurrent de la "Ghost Kung-fu Comedy" dont les bases sont le riche folklore surnaturel chinois d’une part et l’Opéra de Pékin d’autre part dont il tire non seulement les combats acrobatiques mais aussi le comique burlesque..
Spiritual Boxer et Spiritual Boxer 2 de Lau Kar Leung (Liu Chia Liang) furent les films précurseurs établissant les principales trames comiques, thématiques ou narratives de même que les personnages archétypes. Pourtant ce furent Sammo Hung et Wu Ma qui en tant qu'acteurs, metteurs en scène et producteurs surent au début des années 80 faire de la "Ghost Comedy Kung-fu" un véritable genre avec Encounters Of The Spooky Kind (80), The Dead And The Deadly (83) et surtout Mr Vampire (85). Le succès considérable de ce dernier film consacra non seulement le genre mais aussi son acteur principal Lam Ching Ying dans le grand rôle d’exorciseur chinois qui allait le poursuivre jusqu'à la fin de ses jours. Genre dominant au cours de la seconde moitié des années 80 la "Ghost Kung-Fu Comedy" fit la fortune de la Bo Ho Films Company Ltd. Il s’essouffla au cinéma dans les années 90 mais se transposa aisément à la télévision.
A l'instar des "Battling Babes", les "girls with guns" forment un genre à part dans le cinéma HK. Inspiré notamment de la Nikita de Luc Besson (qui s'inspira lui-même des productions hongkongaises) ces "filles avec des flingues" sont la suite logique aux expertes en arts martiaux. Avec l'avènement des polars survitaminés à la fin des années 80, il était donc normal de voir des femmes reprendre le flambeau. L'une des premières actrices à manier le pistolet est Jade Leung dans le remake HK du susdit Nikita : Black Cat. On retrouve ensuite d'anciennes battling girls reconverties comme Moon Lee (la série des Angels), Cynthia Rothrock et Sibelle Hu. D'ailleurs, des séries comme In The Line Of Duty (Le Sens du devoir) ou les Angels ont même concilié arts martiaux et armes à feu.
Deux séries se sont télescopées du fait de la traduction anglaise des titres des films qui la composent : la série des "God of Gamblers" (trois épisodes : God Of Gamblers, God Of Gamblers' Return et God Of Gamblers 3 : The Early Stage) et la série des "Knight of Gamblers" ou "Saint of Gamblers" (deux épisodes : God Of Gamblers 2 - en réalité " Knight of Gamblers " et God Of Gamblers 3 : Back To Shanghai - en réalité " Knight of Gamblers II "). C'est pourquoi on se retrouve, au final, avec deux " troisième épisode ". Ces deux séries ont un lien unique : Chow Yun Fat, est le mentor de Stephen Chow (l'un est dieu, l'autre est saint ou chevalier). Autre incohérence (de taille !) dans ce film : Stephen Chow possède une photo du "God of Gamblers", alors que tout le monde sait, selon la mythologie de la série, qu'il n'en existe qu'une seule : celle de son dos !
NB : "du shen" :"Le dieu du jeu" (titre chinois du film "God of gamblers")
Grand Frère aka « Tai Lo » en cantonais. Outre son sens naturel, l’expression grand frère est souvent utilisé pour désigner le chef, un aîné pour lequel on a un profond respect. Sammo Hung par exemple est régulièrement qualifié ainsi par ses anciens camarades de l’opéra de Pékin et son équipe. L’expression a été pas mal dévoyée par les triades, le chef d’une triade étant souvent « le grand frère » pour les autres membres.
Un des styles animaliers que comporte le Kung Fu. Le style de la grue n’a jamais été très populaire auprès des chorégraphes de Hong Kong, probablement parce qu’il n’est pas assez spectaculaire, ne bénéficiant d’aucun film à son nom. Ce style a tout de même été utilisé dans quelques films tels que dans Le Temple du Lotus Rouge. A noter que ce style est souvent associé aux personnages positifs.
Xiong Yao-Hua 熊耀华 (1936- 21/09/1985) qui écrivit sous le pseudonyme de Gu Long 古龙 fut un écrivain taiwanais de roman wuxia. Il naquit à Hong Kong en 1937 et s’installa à Taiwan en 1950. Plusieurs de ses romans furent adaptés à la télévision et au cinéma par Chu Yuan. Il fonda son propre studio de cinéma Bao Sian pour adapter lui-même ses romans.
Quelques œuvres :
(1976) 白玉老虎 baiyu laohu (« le tigre de jade blanc ») 9 chapitres Jade Tiger (1976) 天涯明月刀 tianya mingyue dao (« l’horizon, le clair de lune et le sabre ») Magic Blade (1973) 流星蝴蝶剑 liuxing hudie jian (« l’étoile filante, le papillon et l’épée ») 29 chapitres Killer Clans (1971) 欢乐英雄 huanle yingxiong (« les chevaliers heureux ») « Les quatre brigands du Huabei » ed : Picquier (1971) 蝙蝠传奇 bianfu chuanqi (« la légende de la chauve-souris ») 23 chapitres legend of the Bat (1970) 多情剑客无情剑 duoqing jianke wuqing jian (« le chevalier sentimental à l’épée impitoyable ») 89 chapitres Sentimental Swordsman (1968) 楚留香系列 Chu Liu-Xiang xilie (« la saga de Chu Liu-Xiang » interprété par Ti Lung) écrite entre 1968 et 1979 clans of intrigue
Voir sa fiche dans la base pour plus d'infos sur les films qu'il a inspiré.
Guan Yu, le dieu de la guerre, des marchands mais aussi symbole de la loyauté. C’était un général de Liu Bei sous les Trois Royaumes (220-260). L’histoire de cette période a toujours fasciné, trois hommes se disputaient alors le pouvoir, elle faisait partie des thèmes préférés des conteurs et des chanteurs de ballades et très vite la littérature populaire orale s’en empara. Comme souvent l’histoire devint un roman : Histoire des trois Royaumes de Luo Guan Zhong. A partir des Song, le pouvoir honora la mémoire de Guan Yu qui devint le dieu de la guerre, il fut absorbé dans le confucianisme étatique puis dans le taoïsme et le bouddhisme qui ne voulaient pas qu’un héros aussi populaire ne fasse pas partie de leur panthéon. Sous les Ming (1368-1644) et encore plus sous les Qing (1644-1911) il profita de l’influence d’un culte gouvernemental. Il devint le dieu officiel de la guerre mais aussi des commerçants (c’est pour cela que l’on peut le voir dans de nombreuses boutiques et restaurants) car avant de se rallier à Liu bei il était marchand ambulant. Il est aussi considéré comme un symbole de la loyauté et de fidélité car lorsqu’il se rallia à Liu Bei avec Zhang Fei ils firent un "serment de fidélité dans le jardin des pêchers". Guan Yu est aussi un pourfendeur de démons.
Les commerçants brûlent des bâtons d'encens devant des statuettes à son effigie ; mais ils ne sont pas les seuls à demander sa bénédiction. Les policiers et les membres des Triades en font de même comme on peut le voir dans A toute épreuve de John Woo ou encore dans Crime Story de Kirk Wong.
Divinité bouddhique qui apparaît en Chine sous la dynastie Tang. Guanyin est la transcription chinoise du nom sanskrit Avalokitésvara. Avalokitésvara est un boddhisattva de la compassion qui est représentée sous une forme féminine en Chine de part les influences taoïstes.
Dans le roman « La pérégrination vers l’ouest » (« xi you ji ») de Wu Cheng-En, ce sont Bouddha et Guanyin qui condamnent Sun Wu-Kong, le roi singe, à 500 ans d’emprisonnement sous la montagne.
La Guanyin aux mille mains (qian shou Guanyin) est une troupe de 20 danseuses chinoises sourdes et muettes menée par la danseuse professionnelle Da Li-Hua. Elles se sont fait connaître lors de la cérémonie de clôture des jeux para-olympiques d’Athènes en 2004 et durant l’émission télévisée chunjie lianhuan wanhui (soirée du nouvel an chinois) diffusée à chaque réveillon.
Spécialité hongkongaise mise au jour par John Woo dans les années 80 avec notamment Le Syndicat du crime. Comparés aux fusillades hollywoodiennes, les gunfights HK sont démultipliés. Les protagonistes, pistolets dans chaque main à la manière de Chow Yun Fat, n'hésitent pas à vider des chargeurs quasi illimités sur des dizaines d'hommes de main sortant de tous les côtés (comme par exemple dans les finals d'A toute épreuve et du Syndicat du crime 2). On voit d'ailleurs que très rarement les personnes recharger leurs armes (cela ralentirait l'action !).
Les gunfights HK inspirés par Sam Peckinpah et Sergio Leone ont à nouveau inspiré les spécialistes américains que sont John Mac Tiernan et Walter Hill.
Gwei = Fantôme, Lo = homme. Il s’agit du mot utilisé par les cantonais pour qualifier les étrangers occidentaux. D’abord dédaigneux (voire même franchement insultant), le mot est entré avec le temps dans le vocabulaire normal. Il faut davantage vous inquiéter si on vous qualifie un jour de « sai gweilo ». Voir notre dossier pour plus de détails sur l'implication des Occidentaux dans le cinéma de Hong Kong.
Vampire chinois sauteur. Appelé Jiangshi («cadavre») en mandarin, ou Gyonshi en cantonais.
Le titre chinois de Mr Vampire est Jiangshi xiansheng (« Monsieur cadavre »). Les vampires chinois appartiennent à la catégorie des Gui (« Fantôme »).