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Critiques Express

Sex And The Beauties    (2004)
En bon maître de l’exploitation qu’il est, Wong Jing ne pouvait pas passer à côté du phénomène mondial que représentait le succès de la série TV Sex and the City. Il aura cependant fallu 4 ans pour que la grosse machine se mette en marche et que la version Hongkongaise de la célèbre série prenne d’assaut les écrans de la SAR. Ce manque de réactivité est probablement plus à blâmer du côté de la morosité ambiante du box office local qu’un manque d’opportunisme du gros nabab. Wong a préféré attendre afin d’être bien sûr que la série américaine connaisse un succès durable à HK avant d’engager ses billes pour en faire une copie locale.
Mais l’évolution des goûts locaux a eu un impact sur la manière de Wong d’appréhender ses projets. Il y a 10 ans, le réalisateur aurait probablement signé une comédie délirante n’utilisant la série US que comme d’une vague inspiration pour construire un récit totalement autre (cf : Future Cops). Bien qu’il continue ponctuellement dans ce type de directions (The Spy Dad), Wong a bien réalisé l’attrait du public pour les comédies romantiques plus sages et s’est donc adapté à la tendance avec des films comme Love Me, Love My Money. Sex And The Beauties appartient à cette même catégorie.

En soi, l’idée d’adapter les aventures de Sex and the City à la réalité Hongkongaise est plutôt une bonne idée. La série de Sarah Jessica Parker est urbaine, féminine et fashion, autant de caractéristiques qui s’appliquent sans problèmes à HK. Mais, comme on pouvait s’en douter, Wong Jing n’est pas l’homme de la situation. Lui qui a toujours séduit un public masculin en priorité grâce à un cocktail d’action et de jolies filles, comment aurait-il pu se découvrir soudainement une sensibilité féminine ?
Son Sex And The Beauties ne conserve donc que la forme de son modèle sans parvenir à en capter son essence. Selina a beau nous raconter sa vie et celle de ses amies en voix off, multiplier les rencontres et les discussions avec les autres femmes du métrage, les ressorts du récit sont avant tout ceux de la comédie romantique traditionnelle sans le coté « sexuellement ouvert » de la série TV.
Seule l’histoire concernant Philadelphia aurait pu se rapprocher de son alter ego US. Cela tient à la nature du personnage (une écrivaine de nouvelles érotiques, à rapprocher du travail de Carrie dans la série) et au concept de départ plus osé que les autres segments du film (la jeune femme flirte avec un père et son fils en même temps). MaisWong n’ose pas se frotter au sujet de manière trop directe et préfère user d’artifices pour en atténuer le caractère choquant (Philadelphia ignore leur lien de parenté), approche totalement en contradiction avec son modèle télévisuel. En lieu donc d’une réflexion féminine sur la situation, Wong se contente d’une romance à peine sexy (merci Athena !) où ce sont surtout les quiproquos (peu inspirés) qui dominent.
Les autres histoires piochent elles dans de multiples directions différentes. Celle concernant Selina est une variation hétéro du film Mafia Blues. De son coté, la jeune Yuki évolue dans un vague remake du Bodyguard de Kevin Costner. La romance entre Danger et Gutsie ressemble elle à un mauvais épisode de La Croisière s’Amuse avec sa construction en trois temps (rencontre, simili séparation suite à une incompréhension et retrouvailles heureuses). Inutile de parler de Sister Mak, dernier personnage majeur, puisque son intrigue personnelle semble avoir été oublié par notre brave Wong Jing en cours de route ! L’ensemble de ses récits ne fait que réutiliser les bonnes vieilles ficelles de la comédie romantique à l’ancienne avec leurs bons sentiments et leur comédie de situation gentillette. Mais même dans ce registre classique, Wong ne brille guère, incapable de capter d’authentiques sentiments ou de faire preuve d’un peu d’originalité dans ses gags. C’est à peine s’il parvient à conserver un certain rythme à son film afin qu’on ne s’y ennuie pas.

S’il y a une chose qu’on ne peut reprocher à Wong, c’est sa capacité à assembler des castings hallucinants de noms célèbres. Là dessus, Sex And The Beauties ne déçoit pas. Malin, le producteur assemble un groupe intergénérationnel capable de séduire toutes les gammes d’age du public.
Carina mène la distribution avec élégance, n’ayant rien perdu de son talent malgré le peu de possibilités laissées par le scénario peu inspiré de Wong. Ses interactions avec un Tony Leung Ka Fai toujours prêt à se ridiculiser (voir sa danse face aux triades) représentent ce que le film a de plus intéressant à proposer. Athena est également bien choisie, débordant de sex appeal (sa garde robe la met bien en valeur) et se laissant un peu plus aller dans son jeu qu’à l’habitude. Dommage qu’elle ait pour partenaire le fadasse Edison Chen, complètement transparent du début à la fin. Ses moments avec le vétéran Hui Siu Hung sont par contre, étonnamment, beaucoup plus sympathiques. La présence de Cecilia Cheung est clairement pourWong un moyen d’attirer le public jeune dans les salles. La demoiselle a du talent mais son personnage n’est qu’une accumulation de clichés (ah ! le moment dans le restaurant disco !) et sans la moindre cohérence (pourquoi diable était-elle aussi laide au début du film ??). Elle n’est pas aidée par un Andy Hui fidèle à lui-même. Du reste de la distribution, on n’isolera qu’un Kenny Bee élégant, une Pinky Cheung sexy mais sous employée, une Cheng Pei Pei énergique et un Lee Kin Yan plus drôle que la moyenne des autres personnages.

La vague des comédies romantiques n’est pas propice à Wong Jing, son Sex And The Beauties n’en est qu’un avatar quelconque loin des meilleurs films du genre (Needing You, Comrades, Almost A Love Story…) tout juste regardable grâce à son casting de haut niveau. Son retour récent aux comédies délirantes ne peut qu’être une meilleure chose.
Arnaud Lanuque 6/17/2007 - haut

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 6/17/2007 Arnaud Lan...

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