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Lost And Found (1996) |
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Lost And Found est un mélodrame évitant avec excellence les écueils d'un genre qui transforme souvent les films en bluettes sentimentales et larmoyantes. C'est déjà un exploit en soi ! Le sujet pouvait prêter à une description pleurnicharde des dernières semaines de la vie d'une jeune fille atteinte de leucémie : ses relations avec son père autoritaire (un riche homme d'affaires !), avec ses frères et sœurs, avec un beau marin rencontré par hasard, l'espoir qui s'en vient puis s'en va…, le tout sur fond de décomposition physique et morale. De plus, si le thème n'est pas neuf - il a déjà été traité avec bonheur (si l'on peut dire…) dans Hong Kong 1941, C'est La Vie, Mon Chéri ou, plus récemment, Made In Hong Kong -, il n'y a aucune sensation de déjà vu. Peut-être est-ce dû à la petite touche onirique, au côté conte de fées que traîne souvent avec lui le lunaire Kaneshiro Takeshi ici dans un de ses meilleurs rôles à ce jour, ou à la critique sociale… Car la force de Lost And Found, c'est aussi la description du monde des "petits" à Hong Kong. Dès le générique (beau noir et blanc et chanson de Leonard Cohen - Dance Me To The End Of Love), le réalisateur nous emmène à la rencontre des miséreux qui peuplent la ville, loin des images de cartes postales que véhiculent certaines œuvres. Nous ferons ensuite la connaissance d'un homme suicidaire délaissé par son épouse, seul avec ses enfants, d'une petite fille avec une mère au seuil de la mort qui pense qu'elle pourra la guérir si son jardin de roses fleurit, d'enfants autistes qui font dans la rue des dessins que personne ne comprend… En fait, toute une imagerie trop souvent absente des comédies "à la Jackie Chan". On est effectivement bien loin des Lucky Stars !!! Lost And Found est entouré d'une partenaire de charme, Kelly Chen, toute en retenue dans un rôle assez difficile, et de seconds rôles bien construits et interprétés (Cheung Tat Ming et Jordan Chan en tête). La seule ombre au tableau, c'est l'éternel nul Michael Wong, celui qui ferait passer Rock Hudson pour Sir Lawrence Olivier… Il promène les deux ou trois expressions qu'il arrive encore à produire de film en film, au plus grand dépit des spectateurs. Heureusement pour nous, il n'est finalement que peu présent dans Lost And Found (on parle plus de lui qu'on ne le voit !). Lee Chi Ngai se fait discret derrière sa caméra et privilégie la narration à l'esbroufe visuelle. Il insuffle à Lost And Found un ton nostalgico-désabusé qu'il avait déjà distillé dans Doctor Mack quelques mois plus tôt. En conclusion, une production United Filmmakers Organization chaudement recommandée aux romantiques.
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David-Olivier Vidouze 2/1/2001 - haut |
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Lost And Found (1996) |
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Quel bonheur de voir Takeshi Kaneshiro donner la réplique à Kelly Chan dans cette comédie sentimentalo-dramatique et réaliste, produite, conçue, écrite et réalisée par Lee Chi-Ngai, réalisateur peu connu et ayant à son actif d'autres comédies sentimales plus au moins réussies. Citons Doctor Mack (avec Tony Leung Chiu-Wai, Lau Ching-Wan et Christy Cheung) et Marked for Murder. Kelly Chan, grande pop-star de Hongkong, a un jeu d'actrice plus qu'honorable, et on est amusé de voir Takeshi Kaneshiro dans un rôle assez sérieux après ses péripéties " Wongiennes ". Tout l'enjeu du film est d'occuper son temps le mieux possible, et faire preuve d'altruisme si possible, sachant que l'on mourra tôt ou tard. Bien malheureusement pour Kelly, ce sera plus tôt que prévu. Chose rare dans les comédies de HK, ici l'intrigue est relativement crédible, et l'émotion passe. C'est comme un conte de fées moderne qui se terminerait mal. Et je ne pense pas exagérer de beaucoup, en disant que la puissance émotionnelle dégagé par ce film, atteint celle de (évidemment moins dramatique). Une mise en scène simple, claire, efficace, nous permet d'entrer dans la peau des personnages et de comprendre leurs motivations et leurs désirs facilement. Pour apprécier le spectacle, peut être faut-il être un fan de Kelly Chan W-L ou avoir succombé à son sourire... Ce film fut dénigré dès sa sortie, pour sa référence flagrante à 97 et aux départs pour l'étranger de nombreux hongkongais, anticipant le changement de régime. Toutefois, cette vision partielle et superficielle des choses est à mettre en opposition avec l'introspection du personnage et son exemple de lutte contre l'inévitable, de dévouement pour les autres et d'ultime espoir. De quoi faire la nique aux détracteurs de Hongkong, pour qui ses films ne se résument qu'aux poings, au sang, aux gunfight et au sexe. Ce qui n'est quand même pas si mal...
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Thomas Podvin - haut |
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