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High Voltage (1994) |
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High Voltage est une série B comme l’industrie du cinéma de Hong Kong en a trop fait durant les années 90, mise en scène par Andrew Kam, mais qui a toutefois l’avantage d’être co-réalisée, interprétée et chorégraphiée par Donnie Yen. Autant le dire d’entrée, le film n’a absolument rien d’un chef d’œuvre, et n’a d’intérêt que pour les inconditionnels de Donnie Yen, qui ne suffit pas à porter le film, malgré ses différentes casquettes et une prestation devant la caméra tout à fait honorable.
Andrew Kam est un réalisateur qui n’a jamais vraiment tutoyé le succès populaire, si ce n’est sur Swordsman, qu’il a co-réalisé avec des pointures telles que Tsui Hark, King Hu ou Ann Hui. L’homme s’est même payé le luxe d’être remplacé en plein tournage de Big Heat, jugé trop mou par le trop agité Tsui Hark. C’est dire si pour High Voltage, le renfort de Donnie Yen est le bienvenu, que ce soit pour l’aider à la mise en scène ou sur les chorégraphies. Sorti en 1994, ce polar forcément inspiré par les chefs d’œuvre en la matière de la Film Workshop, ne leur arrive pas à la cheville, la faute à une histoire dénuée d’originalité (le sempiternel coup du flic vengeur aux méthodes expéditives…), une réalisation pompeuse et stéréotypée (n’est pas John Woo qui veut), un montage bâclé et une Bande originale agaçante (rock façon Scorpions, avec les solos de guitare qui vont bien).
Pour ce qui est de la réalisation, s’il est légitime de s’inspirer des A Better Tomorrow et autres The Killer, il est mal venu d’en utiliser tous les tics à chaque scène. Amateurs de ralentis servis à toutes les sauces, High Voltage est fait pour vous. Un gunfight ou un saut pour Andrew Kam se conçoit difficilement sans le bon vieux ralenti qui va avec. On en viendrait à se demander si la fonction ne serait pas restée coincée sur la table de montage… Mais High Voltage, ce n’est pas uniquement de l’action à 15 images par seconde, c’est aussi un nombre incalculable de plans à 10 ou 15 degrés. Les caméramans avaient-ils tous un torticolis durant le tournage ? Si ce n’est pas le cas, ils l’ont certainement eu peu de temps après. Parfois, ça rend bien, souvent ça n’apporte rien, à la longue, ça en devient lassant. High Voltage a pourtant un atout : les combats, et le Donnie Yen qui va avec. Même si les scènes d’action sont souvent trop rapides et saccadées, les chorégraphies, quoique assez basiques, sont efficaces. Donnie Yen ne tourne pas autour de son adversaire durant de longues minutes, il cogne vite et fort, que ce soit en jean baskets ou en peignoir, à mains nues ou avec un ceinturon. Hélas pour le spectateur, le montage n’est pas à la hauteur, et même si cette série B ne demande rien d’autre que de distraire, un minimum de sérieux de la part des monteurs aurait été le bienvenu. Les scènes s’enchaînent souvent très mal, et les coupes ne sont pas propres, dommage… Enfin, les musiques sont stéréotypées au possible. Ambiance faussement blues pour les passages où Donnie Yen se remémore son passé et se promène seul dans la ville, et des mauvais solos de guitare pour les scènes de combat… Ceux qui possèdent l’intégrale de Guns N' Roses et des Scorpions apprécieront peut-être, les autres passeront leur chemin.
En résumé, High Voltage est un sous John Woo, qui en multiplie les excès à en devenir ridicule, sans toutefois être un navet ultime, car sauvé par les scènes de combat. A sa sortie, le film n’a pas trouvé son public, puisqu’il n’a cumulé que 978 000 HK $ de recettes, alors que la même année, pas moins de sept films dépassaient les 30 000 000 HK $ de recettes. High Voltage est donc un film qui ne pourra intéresser que les inconditionnels de Donnie Yen. Pour les autres, ils peuvent passer leur chemin sans se retourner.
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Sébastien Massaferro 2/3/2006 - haut |
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High Voltage (1994) |
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On retrouve ici le duo tant aimé de Iron Monkey (Yu / Yen), mais dans un tout autre style. Les flash-backs donnent un effet soigné dans le montage. Les combats sont hargneux, les gunfights sont au rendez-vous. Série B de bonne facture, High Voltage se laisse regarder et s'oublier. **1/2
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Jean-Louis Ogé - haut |
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