Hong Kong Cinemagic
Version française English version
 Critiques   Forum   Facebook  
 Personnes
 Films
 Studios
 Lexique
 Vos réglages

Rech. HKCine
Utiliser la Recherche Google
>> Aide

 Réalisateurs
 Acteurs
 Techniciens
 Producteurs

 Arts martiaux
 Action / Polar
 Comédie
 Drame & Opéra
 Catégorie 3

 Shaw Brothers
 Comptes rendus
 Industrie du film
 Culture et société

 Tests DVD Z2 VF
 Tests DVD SB Z2
 Autres Tests DVD
 Bibliographie
 Guide d'achat

 La Catégorie 3
 Héros handicapés
 Le Japon et HK
 Index des Archives

 BOF & Musique
 PDF & E-books
 Livre d'or VIP

 Plan Du Site
 Archives des éditos
 Aide à la Navigation
 Rédaction
 Historique
 Liens Web
 Le ciné HK et nous
 Livre d'or
 Remerciements
 HKCinemagic 2

Statistiques :
11630 Films
19215 Personnes
1448 Studios
230 Articles
82 Interviews
155 Tests DVD
32452 Captures DVD
3722 Vidéos
Critiques Express

Héroïne Connection    (1989)
Alors qu’un Legacy Of Rage 2 opposant Brandon Lee et Donnie Yen devait être sa première expérience internationale (le tournage devait s’effectuer à Seattle mais le projet tomba à l’eau suite au refus de Brandon Lee de tourner à nouveau dans une production hongkongaise), Ronny Yu dut attendre trois années avant de franchir les frontières de l’ancienne colonie britannique et poser sa caméra à l’étranger. Malgré tout, il devança d’un an son collègue Ringo Lam qui tenta également l’aventure avec le décevant Undeclared War.

China White, également connu sous le titre Deadly Sin pour son montage asiatique, est une peinture des triades hongkongaises implantées dans le Chinatown d’Amsterdam et de leur lutte contre les mafias locales d’origines italienne, turque et vietnamienne. Bobby (Russell Wong) et Danny Chow (Steven Leigh) sont deux frères ambitieux qui souhaitent s’imposer face à l’alliance des trois familles. Ils doivent cependant ronger leur frein car leur père adoptif, oncle Chi (Ku Feng), ne souhaite pas créer de conflit ouvert. Mais après son assassinat, les deux frères sont libérés de leurs promesses et enfin libres de mener leurs affaires à leur guise. Au fil de ses pérégrinations, Bobby fait la rencontre d’une jeune femme travaillant dans une salle de jeux, Anne Michaels (Lisa Schrage), dont il tombe amoureux. Il lui cache ses activités illicites tout comme elle ne lui dévoile pas sa véritable profession, policière infiltrée…

A une époque où les polars déferlent sur les écrans hongkongais suite au succès des deux premiers Syndicat du crime (1986 et 1987), la tentative de Ronny Yu de faire respirer géographiquement le genre loin des habituels lieux communs des films de série est une idée qu’il est important de saluer. En effet, le spectateur commence à se lasser des éternels décors citadins de l’ancienne colonie, du quartier de Kowloon à celui de Yuen Long, ou des rares incursions naturelles offertes par le Victoria Peak. Alors qu’il aurait pu porter son choix sur l’anglophone Canada, où réside une forte communauté d’origine chinoise (c’est là que sera tourné Rumble In The Bronx cinq ans plus tard), il décide de s’en aller pour la néerlandaise Amsterdam, ville dotée d’un Chinatown et plaque tournante européenne du commerce de la drogue (les triades y ont par le passé été mêlées à des affaires de trafic d’héroïne). Au passage, il nous gratifie également d’un week-end en amoureux à Paris et d’une expédition, à dos d’éléphants, dans la jungle thaïlandaise.
S’il ne peut s’empêcher de ponctuer son film d’incontournables clichés (canaux, maisons closes et femmes en vitrine, paysages de campagne avec moulins, pour Amsterdam ; Seine, Tour Eiffel et hôtel Lutétia, pour Paris…), Ronny Yu parvient cependant à créer une véritable atmosphère et à ne pas se limiter à une stérile visite touristique. Avec la même facilité qu’il intègre des lieux étrangers à son récit, il n’hésite pas à laisser une place importante à des acteurs occidentaux qui, pour une fois dans une production hongkongaise, n’ont pas l’air de quidams ramassés dans la rue ! Ainsi, le méchant principal, Scalia, est incarné par un routier de la série B (voire Z !) américaine, Billy Drago. Il s’en donne à cœur joie et apporte au personnage un côté psychopathe fort bien senti. Ronny Yu a également fait appel à deux acteurs sino-américains, Steven Leigh et Russell Wong (frère de Michael et Declan), pour jouer les « bons ». Si le premier laisse très vite percevoir ses limites, le second offre une prestation bien plus honorable et endosse avec conviction les habits du héros, tout en laissant poindre, par instant, des facettes peu avenantes de sa personnalité. Face à ce « gentil » quelque peu immoral se dresse la figure de la belle et pure héroïne, incarnée avec par l’actrice de série B américaine Lisa Schrage. Une fois encore, Ronny Yu bénéficie de la présence d’une « vraie » comédienne capable de donner de l’épaisseur à son personnage et d’apporter de la crédibilité à une histoire d’amour.
Le scénario n’est pas foncièrement original – la peinture d’une guerre de clans -, mais son ancrage dans un environnement étranger (même pour un spectateur européen, Amsterdam reste « exotique » !) lui apporte le piment qu’il manque à bon nombre de productions locales. L’utilisation fréquente de la violence, assez graphique, et de personnages à l’âme torturée – qui en usent et en abusent -, satisferont les spectateurs avides d’action. Seul regret, la sous utilisation des capacités martiales de la championne hollandaise de muay thai Saskia Van Rijswijk, trop rapidement expédiée dans un final retentissant.

Il existe deux versions de China White : un montage international, plus court (mais comportant des scènes inédites), et un montage hongkongais agrémenté d’un flash-back. Le spectateur y découvre des événements se déroulant dans la jeunesse des deux héros, Bobby et Danny Chow. Carina Lau, Andy Lau, Shing Fui On et Alex Man n’apparaissent qu’à cette occasion.
Selon la rumeur, on doit la participation de Carina Lau à China White à un chantage qu’exercèrent les triades sur l’actrice. En effet, à la fin des années 80, en représailles à son refus de tourner pour eux, les triades enlevèrent Carina Lau, l’obligèrent à poser nue et prirent nombre de clichés. Ils monnayèrent leur butin contre sa présence au générique du film. (Malgré tout, les photos firent leur apparition à la une de EastWeek magazine le 30 avril 2002. Devant les protestations du public et de la profession, le journal à scandales ferma ses portes en novembre de la même année, avant de renaître fin 2003.)

Avec des années de recul, il est indéniable que l’incursion de Ronny Yu dans un environnement totalement étranger s’avère une petite réussite. Il est à ce jour un des seuls réalisateurs à avoir su marier des comédiens issus de l’ancienne colonie à des comédiens anglo-saxons, sans friser le ridicule ni perdre sa touche personnelle. Il est d’ailleurs en cela aidé par un casting technique quasiment uniquement hongkongais (dont un jeune Andrew Lau à la photographie).
David-Olivier Vidouze 7/7/2009 - haut

Héroïne Connection    (1989)
Le film peut s'apparenter à Guerre non Déclarée par le fait qu'il est mis en scène par un des meilleurs réalisateurs HK : Ronny Yu, qui comme Ringo (toujours sans Sheila), a voulu sortir de son pays et conquérir le marché international. En tournant aux Pays-Bas (à Amsterdam) avec des acteurs occidentaux, il a lui aussi perdu un peu de son identité. Un peu à la manière de l'Année du Dragon, il filme mollement ses acteurs dans le China-Town de la grande ville hollandaise, puis retourne en Asie, dans le Triangle d'Or pour retrouver la pêche qu'il avait perdue en route. Hélas, ce n'est pas cela qui permettra de nous y attarder plus longtemps.
Jean-Louis Ogé  - haut

Index de la page
 7/7/2009 David-Olivi...
 Jean-Louis Ogé

 Publicité avec Google AdSense   Participer au site   Contact   FAQ   Utilisation contenu du site   Disclaimer   Rapport d'erreur  
copyright ©1998-2013 hkcinemagic.com