|
Statistiques : 11630 Films 19215 Personnes 1448 Studios 230 Articles 82 Interviews 155 Tests DVD 32452 Captures DVD 3722 Vidéos
|
|
|
|
Gimme Gimme (2001) |
|
|
Ils sont jeunes. On s'en plaint tout en essayant de les comprendre, mais une barrière s'impose entre eux et les adultes, alors même qu'ils sont en période de changement constant. Ils se regroupent en bande ou s'isolent, se cherchent mais ne se trouvent pas. Non, ce n'est pas une introduction à Ca se discute et je ne prétend pas être sociologue. Mais les adolescents sont, une fois de plus après le merveilleux Spacked Out, le thème d'un film de Lawrence Ah Mon et un sujet récurrent dans la société actuelle.
Si Lawrence Lau se montre compatissant envers la jeune génération, c'est qu'il semble la connaître assez bien. S'écartant quelque peu du ton dramatique vers lequel allait souvent Spacked Out, les personnages de Gimme Gimme ne semblent pas être en difficulté particulière, si ce n'est l'échec scolaire. La classe est ici aussi un lieu de loisir, où décrocher son portable n'a rien de malpoli et où le prof n'est qu'un type présent pour amuser la galerie. Sinon, la ville et ses sorties semblent leur appartenir, et les fêtes entre amis, trainer dans la ville, faire du skate, de la musique, du shopping, rester scotcher au téléphone portable ( on y a droit très souvent tout au long du film ) sont leurs activités favorites.
Si le ton est moins grave que dans Spacked Out, c'est que l'histoire n'introduit pas de cas de drogues dures, d'avortement, de contraception et s'attarde même trop sur les histoires de coeur de chacun, devenant quelque peu lassantes à la longue. Dans la bande d'amis, on a un peu toute sorte de personnes, issues de millieux différents : le collectionneur de copines un peu flambeur, le brave type handicapé par sa timidité vraiment difficile à vivre, le bosseur qui est autonome et construit sa vie, la gosse de riche avec ses peluches qui fait sa chochotte, la punk... et d'autres personnages qui viennent compléter l'ardoise. C'est peut être cette multitude de protagonistes qui empêche le spectateur de bien connaître chaque personnage.
Hong-Kong, lieu d'évolution - ou plutôt d'errance - des personnages du film, semble plutôt bien s'adapter aux loisirs des jeunes, qui ressentent une profonde solitude si propre aux grandes villes, dans lesquelles grosse aglomération n'est pas toujours synonyme de communication ( sauf par le téléphone portable, bien sûr ).
Les acteurs parviennent à incarner ces adolescents avec une certaine franchise, en cabotinant souvent, personnages d'enfants gâtés oblige. Ils arrivent à faire entrer le spectateur - qui ne fait pas forcément du skate et n'a pas forcément une crête rouge au sommet de son crâne rasé... si ?- dans leur bande.
|
|
|
Florent d'Azevedo 1/11/2004 - haut |
|
|
|
|
|
|