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Running Out Of Time 2 (2001) |
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On savait que la Milkyway Image produisait des oeuvres de qualité inégale, mais là, on touche vraiment le fond. Déjà, l'idée de faire une suite à un film qui montrait les derniers jours d'un condamné à mort clinique n'était pas très brillante, mais quand on sait qu'une grande partie du ressort dramatique reposait sur ce concept, les scénaristes se doivent d'être plus inventifs que de coutume. Or, dans Running Out Of Time 2, on a plutôt l'impression qu'ils ont traité le sujet par dessus la jambe... Où sont les méchants ? Il n'y en a pas un seul ! Comment provoquer ne serait-ce que la plus infime tension chez le spectateur ? Tout le monde est gentil... Le soit-disant "voleur" (Ekin Cheng, qui reprend le rôle d'Andy Lau) ne veut que voler les riches (une compagnie d'assurance) pour donner aux pauvres... Running Out Of Time, lui, nous offrait tout de même une bande de malfrats qui venaient pimenter les relations entre les deux protagonistes principaux. Rien de tel ici. On reprend donc la musique (une belle et triste particition de Raymond Wong Ying Wah qui collait au premier opus mais semble désormais décalée - qu'y a-t-il de triste dans ROOT 2 ?), les décors (beaucoup de "hauteurs", une bonne partie de l'action se passant sur des buildings), un des acteurs (Andy Lau a sûrement eu du nez, pour une fois, en refusant le rôle, même si Ekin Cheng est moins mauvais que d'habitude) et le concept du "gendarme et du voleur" (ou du "chat et de la souris", comme vous voulez !). C'est là l'essentiel du scénario : je te provoque, tu me cours après. Tu es à deux doigts de me rattraper, je te file entre les pattes... et les évasions d'Ekin Cheng sont trop incroyables pour être amusantes. Rajoutons à cela des effets spéciaux ridicules et gratuits, tels que cet aigle qui arpente le ciel de Hong Kong et suit Ekin Cheng à la trace (vous noterez qu'on le débusque grâce à une plume qui reste sur un de ses vêtements, idée intégralement reprise de L'Oiseau Au Plumage De Cristal de Dario Argento). Il est cependant toujours agréable de retrouver Lau Ching Wan, un des cinq plus grands acteurs hongkongais, abonné aux production Milkyway Image, moins actif ces derniers temps (exceptés Lunch With Charles, La Brassiere et Fat Choi Spirit). Il est ici impérial, comme à son habitude. Comme je l'indiquais plus haut, même s'il n'égale pas Andy Lau, Ekin Cheng se sort plutôt bien de son rôle (peut-être parce qu'il ne parle et ne bouge pas beaucoup ?). C'est d'ailleurs amusant de le voir les cheveux courts et quasiment barbu ! Lam Suet, dans son personnage de paumé, apporte un ton comique et est une des meilleures surprises du film. S'il fallait sauver une scène - c'est d'ailleurs peut-être la seule qui puisse l'être -, ce serait le jeu-poursuite qui s'achève par une course en bicyclette. Musique, mouvements de caméra, interprétation, inventivité, tout est parfait. Dommage, c'est gratuit... Globalement, la mise en scène est très soignée, assez virtuose par moments, mais malheureusement un peu trop glaciale. Comme si les réalisateurs se désintéressaient du film. C'est d'ailleurs, en conclusion, l'impression que nous donne le résultat final.
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David-Olivier Vidouze 1/4/2002 - haut |
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Running Out Of Time 2 (2001) |
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Tournage mouvementé que celui de ROOT 2, commencé par Dante Lam puis fini en catastrophe par Johnny To, le film a sans aucun doute souffert d’un tel traitement. Pas réellement une suite (Andy Lau disparaît à la fin du premier) mais un prolongement, Lau Chi Wan servant de trait d’union, ROOT 2 voit la machine tourner à vide. Aidé par un scénario vraiment inepte (qui voit tout de même une poursuite d’aigle en voiture ou un saut dans le vide d’Ekin Cheng au son de l’Internationale, si si ! pour le prochain ROOT 3, je propose une poursuite de saumons avec un pédalo au son de Bernard Lavillier : De n’importe quel pays, de n’importe quel couleur, le saumon est un cri qui vient de l’intérieur…), ROOT 2 possède les mêmes défauts que le premier sans en avoir les qualités. Tout juste repère t-on une ou deux bonnes idées (la poursuite à vélos filmée comme une poursuite de voitures, après Hollywood et The Fast and the Furious, Hong Kong invente The Slow and the Furious) avant que le film se termine. Décidément, ROOT 2 ne donne qu’une envie : changer les paroles de l’Internationale « C’est la déroute finale… ».
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David Anéas 2/2/2001 - haut |
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