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S.D.U. 97 (1997) |
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S.D.U. 97 sent grave la publicité mensongère. Les deux thèmes que le titre porte en lui : la vie des hommes du SDU dans une optique post Final Option et leur évolution face à la rétrocession, ne sont abordés qu’en un court prologue d’une dizaine de minutes ! Il y avait pourtant un certain potentiel dans ces idées mais il faut croire que c’était beaucoup trop recherché pour Ricky Ng et Cho Wing.
A la place, S.D.U. 97 propose un spectacle d’action conventionnel à tendance cheap. Tous les ingrédients sont là et en premier lieu un scénario très mal torché et sans rythme. Faire tomber les anciens S.D.U. à une vie civile médiocre n’est pas en soi une trop mauvaise idée mais le film se contente alors des clichés les plus éculés, à coups de séquence de bars à call girls et autres bastons face aux triades. Les personnages n’en sortent pas grandis, ceux-ci n’évoluant jamais, bloqués dans les postures manichéennes définies dès le début du film (le jeune premier est un gentil impeccable, la jeune fille sage comme une image…). S’il n’y avait pas une séquence d’action correctement emballée durant cette partie (Cho Wing a du métier), on aurait l’impression de faire du sur-place. Tout cela fait plus penser à du remplissage qu’à une histoire maîtrisée et bien réfléchie. Et quand enfin S.D.U. 97 va de l’avant, c’est pour envoyer nos héros vers les Philippines, dans une mission de sauvetage navrante de prévisibilité. Les Philippines, dernier refuge des productions Hong Kongaises sans budget, autre indice du manque de moyen et du peu d’ambition de ce S.D.U. 97. Comme la grande majorité des films qui se sont transportés là bas, le résultat est médiocre, l’équipe Hong Kongaise ne sachant pas profiter des extérieurs locaux ni adapter le personnel philippin à ses méthodes (d’où un manque de conviction navrant chez les acteurs du cru). La direction artistique proche du zéro (les acteurs semblent porter leurs habits de tous les jours et les quelques accessoires guerriers sonnent faux) n’arrange aucunement les choses. Le recours à des acteurs de seconde zone finit de démontrer la faible qualité de ce S.D.U. 97. Quand les meilleurs acteurs qu’on peut aligner sont Yu Rong Guang et Law Kar Ying et que ceux-ci ne dépassent même pas les 10 minutes de film, c’est qu’il y a un problème ! Bien que le reste de la distribution ne soit pas intégralement mauvais, aucun des acteurs n’a de réel charisme ou un talent supérieur qui leur permettrait de rendre leurs personnages intéressants, à défaut de script raffiné.
Voir les aventures peu palpitantes d’un groupe d’acteurs fades dans un environnement laid, c’est en une phrase ce que propose ce triste S.D.U. 97. On espérait mieux pour cette seule réalisation de la part du pourtant sympathique Cho Wing.
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Arnaud Lanuque 5/30/2005 - haut |
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