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A Friend From Inner Space (1984) |
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Durant les années 70, la Shaw Brothers était le porte étendard des films en mandarins à travers toute l’Asie. Le développement de la télévision locale (en particulier la TVB), l’avènement d’une nouvelle génération d’acteurs/réalisateurs élevés entièrement à Hong Kong : Ces facteurs poussent la mandarin vers la porte de sortie au profit d’un cantonais tout puissant. Ainsi, vers 1979/1980, le studio s’adapte à la nouvelle donne et tourne 95% de ses nouvelles productions en cantonais. Ce retour au premier plan du dialecte local donne l’occasion à quelques vétérans des années 60 de revenir en force sur les grands écrans. Parmi eux, le roi des méchants Sek Kin, déjà venu collaborer avec la Shaw sur le remake de Buddha's Palm. Pour les besoins de A Friend From Inner Space, production tardive du studio, ce vénérable acteur est rejoint par une des stars majeures des long métrage cantonaises des années 60 : L’excellente Josephine Siao. Ces deux acteurs légendaires font équipe avec un ancien pilier du cinéma en mandarin des années 70, le non moins talentueux Ti Lung. Un tel trio d’acteurs ne peut que faire des étincelles mais se voit limité par le concept très enfantin du film.
Car A Friend From Inner Space se veut avant tout une comédie pour gamins. L’acteur principal est Leung Jun Git, un enfant dont le but principal est de permettre à ses parents de se remettre ensemble. Ce thème parcourt le film dans son intégralité et pousse donc logiquement à de grosses doses de bons sentiments. L’aspect enfantin se retrouve également dans les moments comiques du long métrage. Il s’agit avant tout d’histoires d’écoles avec la professeur méchante et les camarades moqueurs. L’apparition du fantôme aux cotés de notre jeune héros va aboutir à toute une gamme de séquences comiques habituelles pour ce type de métrage (comprendre, le fantôme fera faire n’importe quoi au méchant de service pour le punir de leurs mauvaises actions). Même si à l’époque, ce genre de gags n’avait pas encore été surexploité, le coté répétitif et systématique de l’entreprise ne peut que finir par lasser.
Heureusement, le duo Ti Lung/Josephine Siao remonte largement le niveau comique. Le premier n’a jamais été un très grand expert de ce type de registre mais ses efforts portent leurs fruits régulièrement, surtout grâce à quelques détails incongrus bien sentis (le chapeau de cow boy !). C’est surtout Josephine Siao qui arrache le plus de rires. Tout son jeu tend vers l’humour, de sa démarche de diva à son self control hypocrite. Josephine fait un festival et on ne s’en plaindra certainement pas ! Sa bonne influence rejaillit même sur Nat Chan qui s’avère (un peu) plus sobre qu’à l’habitude. Encore une fois, on ne s’en plaindra pas. Plus regrettable est la gamme limitée dans laquelle Sek Kin est enfermé, obligé de jouer les papys gâteaux sans pouvoir apporter un peu plus d’envergure à son personnage de fantôme.
Comédie inégale, A Friend From Inner Space se distingue par l’usage d’effets spéciaux, tendance alors très à la mode au sein de la Shaw Brothers durant cette période (Twinkle Twinkle Little Star, Holy Flame Of The Martial World). Cela donne naissance à deux séquences intéressantes, au croisement entre Poltergeist et SOS Fantômes, où notre jeune star doit faire face à divers phénomènes surnaturels dans une inquiétant bâtisse. Plutôt inventive et correctement mis en image (mise en scène comme SFX), c’est avec le duo Ti Lung/Josephine Siao, ce que le film a de meilleur à proposer. Seul bémol, la relative gratuité de l’évènement, aucune espèce d’explication n’étant donné sur la présence de l’endroit où le pourquoi de sa possession. Des éclaircissements probablement jugés superflus pour les enfants…
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Arnaud Lanuque 1/26/2007 - haut |
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