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Le Maître Chinois (1978) |
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Forte du succès commercial de Snake In The Eagle’s Shadow, la même équipe va se remettre rapidement au travail et réaliser Le Maître chinois (Drunken Master/Drunken Monkey In The Tiger’s Eye). Disposant cette fois d’un budget plus confortable, Woo Ping va alors nous offrir un pur chef-d’œuvre de la Kung Fu Comedy. En effet, si la structure narrative est pratiquement la même que celle du Chinois se déchaîne, le rythme, les scènes de comédies, les chorégraphies, la réalisation, tout y est bien meilleur. Dans ce film l’équilibre entre comédie et kung-fu est un modèle du genre.
Jackie Chan incarne le personnage de Wong Fei-hong, célèbre figure des arts martiaux qui fut immortalisée au cinéma par Kwan Tak Hing entouré de Yuen Siu Tien, Liu Chia Liang et Yuen Woo Ping. Déjà en 1976, Liu Chia Liang avait décidé de montrer la jeunesse du personnage dans son chef-d’œuvre Le Combat des maîtres (Challenge Of The Masters), l’acteur Gordon Liu Chia Hui y incarnait un jeune Wong Fei-hong colérique et fougueux. Drunken Master reprend cette idée de montrer la jeunesse du héros qui, sous les traits de Jackie Chan devient encore plus turbulent et bagarreur que le personnage interprété par Liu Chia Hui. Drunken Master nous fait prendre conscience que la Kung Fu Comedy est un genre noble et respectueux envers la tradition martiale et les maîtres. Au début du film, Chan se moque des traditions martiales et de l’enseignement de son père. Ce non-respect passe par des scènes comiques très réussies. Puis, grâce au contact d’un maître, Chan prendra conscience des valeurs martiales et réussira à regagner l’estime de son père. Ce respect des arts martiaux et des maîtres est donc clairement mis en avant dans Drunken Master.
Dans ce film le rythme semble être la préoccupation principale de Woo Ping et de Jackie Chan. Pratiquement aucune scène ne vient casser le rythme du film : une scène de comédie, une scène de kung-fu. Scènes de comédies qui sont encore plus drôles que dans Le Chinois se déchaîne. L’ensemble du casting s’amuse pour notre plus grand plaisir : le personnage de King-Kong, le chauve dont la tête sera jonché de bosses, le personnage de Dean Shek, et bien entendu Chan lui-même qui est vraiment très comique… Ce casting est pratiquement le même que sur le précédent film, chaque acteur reprenant à l’identique son personnage : le maître qui va éduquer le héros pour Yuen Siu Tien, l’instructeur prétentieux et peu doué pour le kung-fu pour Dean Shek, le personnage qui essaiera de mettre des bâtons dans les roues du héros pour Hsu Hsia et le grand méchant du film pour Hwang Jang Lee…
La partie apprentissage s’étale pratiquement sur toute la durée du métrage. La réalisation de Woo Ping s’est améliorée. Concernant les combats, c’est du grand art : cette fois Chan pratiquera la technique de l’ivrogne, technique qu’il maîtrise à la perfection, et qu’il aura l’occasion de réutiliser pour Drunken Master II de Liu Chia Liang. Les chorégraphies du film sont superbes et le final face à Hwang Jang Lee est un moment d’anthologie ou les deux acteurs sont complètement déchaînés. Pendant près de dix minutes, les deux hommes effectuent des mouvements et des acrobaties sidérantes. On raconte d’ailleurs que l’acteur Coréen aurait envoyé Chan à l’hôpital tellement il mettait de la puissance dans ses coups lors du combat.
Drunken Master représente une date dans la Kung Fu Comedy. Le film sera un succès colossal au box office. La version originale du film est vivement recommandée car la version française est amputée de certaines scènes. A noter que selon certaines sources, Sammo Hung est crédité comme co-chorégraphe sur le film. Si on ne sait pas sa réelle implication dans Drunken Master, on ne peut que constater qu’il est venu sur le tournage. Dans le livre Hong-kong cinéma de Olivier Assayas et Charles Tesson on peut voir, page 81, une photo de l’acteur sur le tournage du film dialoguant avec Yuen Siu Tien.
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Denis Gueylard 10/19/2005 - haut |
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