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Critiques Express

The Sword Identity    (2012)
En 2011, un petit film sans vedettes connues jette un pavé dans la mare au sein d’un cinéma martial chinois un brin guindé. Il s’agit de Wo Kou De Zong Li Aka The Sword Identity un film qui se distingue par une présentation aussi fulgurante que réaliste des arts martiaux de même que par son récit, ses thèmes et son ambiance qui l’apparente à une forme de conte martial zen.

The Sword Identity est le premier film de Xu Hao Feng un écrivain féru en art, littérature et philosophie qui a fait des études universitaires en cinéma et qui est un pratiquant de longue date en arts martiaux. En tant qu’expert martial mettant en scène des films, écrivant ses propres scénarios et chorégraphiant lui-même les combats, Xu est avec Lau Kar Leung le cinéaste martial le plus complet que le genre ait connu jusqu’à ce jour. En vue du bagage particulier de Xu, il n’est pas étonnant que Sword Identity et les films suivants qu’il a réalisés par la suite soient distincts de la norme.

Le récit de Sword Identity repose sur un chassé-croisé intriguant entre une série de personnages mystérieux et stoïques dans lequel la ruse a autant d’importance que les prouesses à l’épée. Le film est ponctué de scènes d’action martiale présentées d’une façon réaliste sans effets spéciaux ni acrobatie, mais qui n’en sont pas moins visuellement saisissante.

L’emphase y est mise sur la rapidité, la précision et l’économie de mouvements des acteurs ce qui fait que la plupart des combats se terminent en un clin d’œil. Le tout est filmé la plupart du temps en de longs plans séquences bien que le film emploie parfois une succession rapide de plans.

Sword renonce complètement à l’emploi du ralenti qui est d’habitude omniprésent dans le cinéma d’action. Par contre, la plupart des démonstrations martiales sont présentées selon un artifice d’action/pause dans lequel les morceaux d’action sont intercalés entre des instants d’immobilisme prolongés. Lorsque le moment d’action survient, son impact tant visuel que dramatique se retrouve ainsi décuplé.
On est loin des affrontements habituellement longs et tourbillonnants que l’on retrouve aujourd’hui dans le cinéma martial contemporain avec ces wuxias-pian remplies de CGI ou les castagnades brutales et épiques de Donnie Yen dans ses thrillers d’action de même que la série Ip Man.

Le rythme posé de la narration, une mise en scène combinant épure et brio de même qu’une trame musicale élégiaque donne un climat envoutant au film. Dans ce contexte particulier, l’apparition de morceaux d’humour pince-sans-rire semble d’abord assez déconcertante. Discret et occasionnel au départ, l’élément comique s’élargit au fur et à mesure que le film progresse.

En en plus de faire rigoler, l’emploi de l’humour dégomme les prétentions des personnages et les humanise. En fait, l’humour est une des façons que le film emploie pour offrir une vision subversive du monde martial avec ses maitres qui derrière une façade de respectabilité emploient des méthodes retorses pour protéger leurs autorités et leurs réputations. Malgré tout, le film ne succombe jamais à un manichéisme caricatural et simplificateur.

Dans Sword Identity la distribution est constituée d’acteurs nouveaux venus ou peu connus, ce qui contribue à la fraicheur du film. Le seul visage reconnaissable pour les habitués du cinéma martial chinois est celui de Yu Cheng Hui qui avait joué la Némésis de Jet Li dans a trilogie du temple de Shaolin au début des années 80. Dans un de ces derniers rôles (l’acteur étant décédé en 2015), Yu incarne un maitre vieillissant et faillible, mais encore vigoureux qui est le personnage le plus humain et attachant de Sword. Le film offre également à l’acteur l’occasion de mettre en valeur ses habilités martial cultiver pendant plus de cinquante ans. C’est ainsi que l’affrontement final entre son personnage et celui joué par le nouveau venu Song Yang se déroule comme une forme de ballet plein de feintes jusqu’au coup ultime.

Quelques délicieux petits moments sont également suscités par la belle galerie des personnages féminins à savoir le quatuor des danseuses et l’épouse du vieux maitre. Bien que leurs emplois soient relativement stéréotypés (ce soit des enguichures ou des femmes fatales) ce ne sont pas non plus jolies fleurs effacées. Elles sont séduisantes et ont du caractère. Cela ajoute un certain pétillant au récit.

Sword Identity peut être perçu différemment selon la sensibilité particulière des spectateurs. Ainsi si certain peuvent être séduit par la beauté visuelle du film, son ambiance envoutante, et ces morceaux d’action fulgurants d’autres par contre pourraient trouver le film ennuyeux à cause de sa lenteur et de sa manière détachée de présenter le récit et les personnages.

Quoi qu’il en soit, il est indéniable que Sword Identity représente une manière différente d’envisager le cinéma martial. De bien des manières, on pourrait même le considérer comme l’antithèse du cinéma martial contemporain.

Depuis Sword Identity, Xu Hao Feng a continué de faire des films à sa manière chacun démontrant un plus haut niveau d’envergure et d’ambition. Pour ceux qui souhaiteraient découvrir ce créateur martial original et songé, Sword Identity constitue donc un excellent point de départ.
Yves Gendron 1/15/2018 - haut

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 1/15/2018 Yves Gendr...

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