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King Of Fighters (2010) |
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Dans l’histoire des adaptations de jeux vidéo en film, on ne peut pas vraiment dire que les réussites soient particulièrement nombreuses. Il y a bien le très bon, mais très imparfait, Silent Hill de Christophe Gans, le sympathique film de série B Mortal Kombat avec notre Christophe Lambert national, ou le totalement décomplexé et plutôt fun Dead Or Alive. Mais ce ne sont là que des exceptions qui confirment la règle qui veut que les adaptations vidéoludiques soient à chaque fois ratées. Comme le prouve des « œuvres » proches du nanar telles que les deux Street Fighter, Mortal Kombat Destruction Finale, Double Dragon ou bien encore Super Mario Bros. The King Of Fighters fait-il partie de ces exceptions ?
Dans un premier temps, on remarque vite que le film n’a strictement rien à voir avec la célèbre série de jeux vidéo de baston créée par SNK. Le problème c’est qu’il y a pas vraiment de scénario dans le jeu donc il faut bien en broder un pour le film. Là, on nous rajoute un monde parallèle auquel on accède avec des sortes d’oreillettes Bluetooth, et une histoire de reliques ancestrales dont on se désintéresse totalement. Les personnages n’ont strictement rien à voir avec ceux du jeu. Terry Bogard est un agent du FBI, Mai Shiranui une flic infiltrée, Kyo se bat avec un sabre (euh, ici on est censé être dans King Of Fighters pas Samouraï Showdown) et ne ressemble même pas à un Japonais. Les acteurs sont tous plus mauvais les uns que les autres. La palme revenant certainement à Ray Park (Darth Maul dans Star Wars) dans son rôle de Rugal où il est absolument pathétique. Une prestation qui n’est pas sans rappeler la médiocrité du personnage de Piccolo interprété par James Marsters dans DragonBall Evolution, une autre adaptation pitoyable.
Le réalisateur de ce film, Gordon Chan, a beau avoir mis en scène un classique du cinéma martial avec Fist Of Legend, sa carrière ne comporte pas que des chefs d’œuvre. Loin de là ! Mais avec The King Of Fighters il atteint des sommets de médiocrité. Les scènes de dialogue sont d’une platitude à faire dormir un insomniaque. Quant aux scènes de combats, elles sont complètement bancales à l’image de la caméra qui était visiblement trop lourde à porter pour le cadreur puisque l’image est constamment de travers. Quelques « magnifiques » effets numériques sont là pour visiblement renforcer l’impact des coups. Effets inutiles puisque moches et ne renforçant rien du tout si ce n’est la laideur du long métrage et ses décors complètements cheaps, en particulier ceux du monde parallèle.
A part les fans de Maggie Q, ou ceux qui se demandaient ce qu’était devenue Françoise Yip (Rumble In The Bronx), je ne vois vraiment pas qui peut trouver son compte devant ce monument de médiocrité aussi catastrophique que le récent Street Fighter : The Legend Of Chun-Li. La seule catégorie dans laquelle The King Of Fighters peut concourir n’est certainement pas celui du roi des combattants mais bien celui du roi de l’adaptation vidéoludique foireuse. Même si la concurrence est rude dans ce domaine. Et prions tous ensemble pour qu’un film tiré de Virtua Fighter ne voie jamais le jour !
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Jean-François Gendron 8/12/2011 - haut |
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