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Shaolin Vs Wu-Tang (1979) |
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C'est à la toute fin des années 70 que Chang Cheh crée le groupe des "Five Venoms" afin de renouveler son cinéma et de trouver des successeurs aux grandes stars de la décennie quelque peu fatiguées. Les David Chiang, Ti Lung, Lo Lieh, Yueh Hua ou Chen Kuan Tai seront ainsi remplacés par Sun Chien, Philip Kwok, Lo Meng, Lu Feng et Chiang Sheng. Après leurs nombreux succès publics (Five Venoms, Crippled Avengers...), Chang Cheh les réunit pour une des dernières fois sur un même projet, Two Champions Of Shaolin. Si Philip Kwok est le seul Venom qui n'apparaît pas à l'écran, sa touche personnelle est très visible dans la chorégraphie des combats. Une autre particularité du film est la mise en avant de Lo Meng, plutôt habitué aux seconds rôles. Le scénario s'attache une nouvelle fois à décrire les conséquences de la destruction du Temple de Shaolin (le moine San Te, incarné par Gordon Liu dans The 36th Chamber Of Shaolin fait même une courte apparition !) et la traque incessante des fuyards par les Mandchous (acoquinés, cette fois-ci, au clan Wu Tang, école rivale du Nord et envieuse de Shaolin). Mais Chang Cheh et Ni Kuang n'apportent malheureusement rien, en termes d'idées, à ce récit mille fois conté. Un scénario basique de film de série... Two Champions Of Shaolin est l'oeuvre d'un metteur en scène en fin de carrière. Ses jeunes recrues censées redynamiser son style ne peuvent rien y faire : il a perdu son génie créateur, le feu qui l'animait au faîte de sa gloire. Les acteurs eux-mêmes ont changé : finie la grâce féline des artistes martiaux de la fin des années 60 ; ils sont maintenant bodybuildés, plus proches d'un Sylvester Stalone que d'un Ti Lung, et sont peu convaincants dans leurs compositions dramatiques. Au début des années 80, la Golden Harvest de Raymond Chow révolutionnait le cinéma d'action. La Shaw Brothers, elle, loin de se renouveler, utilisait sans cesse les mêmes recettes dépassées. Le déclin était bien avancé... Les grands points forts de Two Champions Of Shaolin, ses seuls attraits peut-être, ce sont la qualité et la quantité des combats. Pour le plus grand plaisir du spectateur, ils sont d'une part très brillants en termes de chorégraphie et de réalisation, et d'autre part intelligemment placés dans le récit (ainsi, le spectateur reste devant l'écran et se garde de la torpeur générée par les scènes "dramatiques"). Nous retiendrons particulièrement les joutes martiales qui se déroulent sur un ring (les disciples Shaolin ayant été défiés par les disciples Wu Tang) et un très impressionnant combat final. Un fim à réserver aux fans d'arts martiaux.
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David-Olivier Vidouze 1/15/2004 - haut |
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