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Shaolin contre Wu Tong    (1983)
Shaolin Vs Wu Tang est la première réalisation de l’excellent acteur et artiste martial Gordon Liu, qui à la belle époque de la Shaw Brothers était indécollable de son frère Liu Chia-liang, le célèbre réalisateur qui mieux que quiconque a su montrer les arts martiaux à l’écran. Comme son titre (qui résume à lui seul la quasi-totalité du scénario) l’indique à merveille, Shaolin Vs Wu Tang permet aux deux frangins de faire s’affronter puis s’unir les deux grands berceaux des arts martiaux chinois, le mont Wu Tang et le temple de Shaolin. Et comme nous le verrons, la magie opérant à l’écran est clairement identifiable : les frères Liu et leur équipe ont de nouveau frappé fort, mais pas cette fois-ci pour le compte des frères Shaw. Ouvrez grands vos yeux, un spectacle qui n’est pas des moindres s’offre à vous.

L’idée de départ, faisant s’affronter les techniques du Wu Tang et celles de Shaolin est pour le moins alléchante et ne pouvait que sortir des esprits passionnés des frangins Liu. Chia-liang a toujours aimé opposer les styles de Kung-fu à l’écran, que ce soit dans le monstrueux final de Lady Is The Boss ou les joutes martiales d’un Mad Monkey Kung Fu à base de singeries comiques. Ne pas faire s’affronter le mont Wu Tang (connu pour ses techniques d’épée et ses arts internes) et le bien connu temple de Shaolin était inconcevable pour deux hommes ayant fait de la promotion des arts martiaux chinois par la caméra un devoir au cours de leurs carrières. Dans Shaolin Vs Wu Tang, les techniques des deux écoles sont respectivement représentées par les deux principaux protagonistes, Gordon Liu et Adam Cheng. Comme chacun sait, la justesse d’esprit des combattants a toujours primé sur la violence dans les œuvres de Liu Chia-liang (déloyauté et traîtrise étant toujours associées aux méchants), aussi il ne sera pas étonnant de voir les deux experts joindre leurs forces contre les mauvais esprits et leurs techniques se compléter pour éliminer les mauvais éléments. Pour Liu Chia-liang, deux hommes respectables, même s’ils sont déclarés adversaires trouveront toujours un terrain d’entente si le triomphe de la justice est à la clé de leur association. A ce propos, le film est connu sous deux titres : Shaolin And Wu Tang et Shaolin Vs Wu Tang, le premier étant finalement plus adapté car il sous-entend l’unification des deux écoles. Loyauté, persévérance, dignité et respect : la présence des frères Liu derrière Shaolin Vs Wu Tang est perceptible dans chacune des attitudes des protagonistes, honorant une fois de plus l’esprit des arts martiaux. Mais la marque Liu n’imprègne pas que l’esprit du film, certains de ses éléments relevant de la reprise des succès passés des frères.

Enfermés dans le petit monde de Liu Chia-liang, constitué de thématiques martiales, d’une équipe d’acteurs fidèles et de choses revenant dans beaucoup de ses films, les deux frères vont pour certaines scènes de Shaolin Vs Wu Tang reprendre (à en voir certaines séquences, on pourrait parler de recyclage) les ingrédients ayant contribué au succès des films précédents. Nous retrouvons le personnage du jeune loup égaré voulant devenir moine (nous renvoyant à The Eight Diagram Pole Fighter), les entraînements sur mannequin (Executioners From Shaolin) et l’habituel combat d’ouverture qui introduit dans beaucoup de films de Liu Chia-liang le festin en beauté. De plus, peut-être trop conscients de l’engouement qu’a suscité The 36th Chamber Of Shaolin, les deux frères nous refont le coup du moine qui tape dans des sacs à l’aide de sa tête, une référence trop fidèle pour être qualifiée autrement que de repompage et qui avec l’exercice de la cloche sent le réchauffé. Et, non pour nous déplaire, le jeune moine (évidemment interprété par Gordon Liu, l’acteur fétiche de son frère) va une fois de plus devoir affronter un des supérieurs du temple, qui n’est autre que l’excellent Lee Hoi San. Clin d’œil ou recyclage ? Ayons au moins la satisfaction de se dire que le grand Liu Chia-liang s’est copié lui-même au lieu de se faire imiter par un tâcheron. Le débat est ouvert mais toujours est-il que la qualité de la mise en scène est au rendez-vous.

Un film de Liu Chia-liang sans combats dignes de ce nom, serait comme un film de Category III sans actrices dénudées ou un cirque sans clown : une déception. Bâcler le travail et embaucher le premier venu ne faisant pas parti des habitudes de Liu Chia-liang, il va ici confirmer la chose suivante : il est perfectionniste dans l’âme, à l’écran et au combat, et de même qu’une technique de Kung-fu se doit d’être exécutée parfaitement et sans fioritures, une chorégraphie doit être travaillée et ne sera filmée que quand ses acteurs sauront répondre à ses exigences. Là est l’avantage d’avoir un double regard sur une chorégraphie martiale, celui du metteur en scène et celui du maître d’arts martiaux. Précises, variées et contenant un aspect explicatif (Liu Chia-liang tient à ce que le spectateur comprenne la technique et ainsi zoome sur un membre ou décompose le mouvement en évitant de l’accélérer), les chorégraphies de Shaolin Vs Wu Tang n’abaissent pas le niveau général des meilleurs films labellisés Liu.
Les frères Liu ont le mérite d’avoir le sens de la famille. Leur famille cinématographique s’étend à leurs disciples et leurs fidèles compagnons de cinéma, comme Hsiao Ho ou l’excellent Johnny Wang, ici endossant le rôle du méchant voulant s’emparer des techniques spéciales des deux héros. Et dire que les échanges de coups entre Johnny Wang, Gordon Liu et Adam Cheng ne manquent pas de piment et de variété (combat au sabre, bâton, épée du Wu Tang…) coule de source.

Shaolin Vs Wu Tang : trois mots et un film incontournable pour tout vagabond cinéphile errant sur les chemins hasardeux du Kung Fu Pian. Gordon Liu apparaît au générique comme réalisateur mais il ne fait aucun doute que son frère l’a épaulé, pour signer un film qui présente sans détours ni complication scénaristique de somptueuses scènes martiales. Si l’on peut reprocher aux frères Liu la facilité que représente la reprise de leurs films passés pour certaines séquences, on sera bien incapables de les en blâmer étant donnée l’habituelle qualité de la mise en scène. Vous l’aurez sûrement compris, ce film est à ranger à côté des autres classiques des Liu brothers, traversant les années sans aucun problème.
Florent d'Azevedo 11/16/2004 - haut

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 11/16/2004 Florent d...

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