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Fantasia 2012
Films taiwanais, thais et vietnamiens 1/1 - Page 4
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 30/12/2012
Type(s) : Compte rendu
 
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Personnes :
John Woo
 
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Warriors of the rainbow: Seediq Bale

Warriors of the Rainbow: Seediq Bale relate la vaillante mais vaine révolte d'une tribu d'aborigènes Taiwanais contre le colonisateur nippon survenue en 1930 et menée par un charismatique chef guerrier Muona Rudo. La version présentée à Fantasia était celle en deux parties totalisant 276 minutes et non la version internationale charcutée de seulement 2 heures et demi. Avec un budget de 23 millions, c'est la production taiwanaise la plus coûteuse jamais tournée, que le réalisateur/scénariste Wei Te-seng a mis dix ans à concevoir, produire puis réaliser. Le tournage, d'une durée de dix mois s'est fait en plein milieu des montagnes tropicales de Taiwan, et a réuni un casting constitué pour la plupart de véritables aborigènes tournant dans leur langue. La production réunit des équipes provenant de Corée, du Japon et d'Amérique et le film a été produit par John Woo.



Évoquant tant le Braveheart et Apocalypto, tous deux de Mel Gibson, Warriors of the Rainbow est une fresque épique impressionnante tant par la beauté de sa photo que la vigueur sanglante de ses scènes d'action et le charisme de ses interprètes constitués en grande partie d'acteurs non-professionels, à commencer par le rôle du chef Muano lui-même (un pasteur protestant dans le vraie vie). Le film a été très soucieux de mettre en avant la culture guerrière des aborigènes tout en ne réduisant pas les occupants japonais en des bêtes meurtrières comme dans les bons vieux films kung-fu chauvins. En fait, bien que les insurgés aborigènes sont présentés comme de valeureux guerriers, le film montre bien que ce sont également des chasseurs de têtes impitoyables qui ont commencé leur insurrection en massacrant une colonie de civils japonais, femmes et enfants compris. Après ce massacre, on pouvait s'attendre à ce que les nippons soient enfin présentés comme des oppresseurs sanguinaires mais ils sont surtout montrés en train d'être trucidés et décapités de cent façons par les guerriers dans la seconde partie du film relatant l'ultime combats des indigènes hallucinant d'action et de violence.

Bien que j'ai trouvé que le film faisait un peu trop dans l'emphase sur-dramatique frôlant le kitch (surtout dans l'emploi d'une musique tragique envahissante), c'est compréhensible vue la nature du sujet et l'ampleur de la vision du réalisateur : une ode guerrière aussi terrible que magnifique qui rive le spectateur à l'écran pendant plus de 4h30. Un des grands visionnements du festival. De tous les films vus à Fantasia, Rainbow est l'un de ceux qui m'a marqué le plus.

Côte : ****1/2

 

 


Suivant le visionnement du film, j'ai fait quelques recherches sur le film et les événements décrits (notamment sur se site anglais : http://takaoclub.com/monaludao/ et j'ai pu constaté que la deuxième partie du film qui relate la confrontation des indigènes avec l'armée japonaise venue les mater ne semble pas beaucoup correspondre aux faits historiques. Comme le film se veut une relecture « héroïque » d'une tragédie sanglante (comme les bons vieux films kung-fu), l'ajout de scènes d'action haut en couleurs est plutôt normal vu que suivre le véritable déroulement des événements aurait probablement limité les actes des révoltés à un massacre d'innocents et leur propre annihilation. Comme on le dit souvent, le cinéma vise à divertir, pas a éduquer.

Le film a beau se dérouler à une époque depuis longtemps révolue, il m'a laissé songeur dans sa description viscérale des conflits inter-raciaux et des relations colonisateurs/indigènes. Loin de paraître caricatural et simpliste comme l'on décrit certains critiques ou commentateurs (qui auront probablement vu la version courte du film), Warriors m'a semblé décrire de façon très crédible les relations empoisonnées entre deux peuples dont l'un domine l'autre, ce qui est hélas encore de nos jours un sujet d'actualités tant au Tibet qu'en Israel/Palestine et il faut ajouter à cela les problèmes de racisme vécus par les immigrants tant en Europe qu'en Amérique. Ce qui rend Warriors encore plus pertinent à voir.

 

Le vrai chef Muona Rundo au centre

 
The Kick

Chaque année depuis 2008, le cinéma thai offre les films martiaux les plus furieux et excitants de toute la programmation de Fantasia : Dynamite Warrior, Power kids, Raging Phoenix, Bangkock Knockout. Il s'agit de films produits, mis en scène et chorégraphiés soit par le cinéaste Prachya Pinkaew ou le maître chorégraphe Panna Rittikrai (respectivement le découvreur et entraîneur de Tony Jaa). Cette année, le film d'action thai The Kick mis en scène par Pinkaew est en fait une coproduction coréenne dans laquelle une famille d'experts en Taekwondo résidant en Thaïlande se trouve mêlée au vol d'un poignard sacré par des gangsters. Beaucoup de bastonnades aériennes en perspective soit de la famille coréenne pourchassée soit de l'adorable kickboxeuse acrobatique Jeeja Yanin appelée en renfort.

The Kick n'est peut-être pas au même niveau que Raging Phoenix avec son scénario archi-cliché et ses excès redondants de coups de pieds virevoltants mais dans l'excitation du moment ni moi ni le reste de la salle n'en n'ont eu cure. Comme d'habitude, Pinkaew, Jijja et compagnie auront épaté la galerie avec leur style d'action à la fois furibond et acrobatique. Au delà des scènes d'action, comme le film est centré sur une famille, il y des dynamiques interpersonnelles, certes peu originales et sous-utilisées mais qui ont quand même une certaine efficacité tant dramatique que comique et il est intéressant de voir des personnages coréens être intégrés dans un contexte Thaï. Dernier bonus : le générique final qui comme d'habitude montre les cascades ayant mal tourné avec coups et blessures affligés aux acteurs. Du bonbon.

Côte : ***1/2

 
Blood Letter

Blood Letter est le premier wu xia pian d'envergure du Vietnam, bien que réalisé et chorégraphié par deux Vietnamiens américains, Victor Vu et Johnny Nguyen respectivement (Nguyen a également été la vedette et chorégraphe de l'excellent kung-fu vietnamien The Rebel). Le film est basé sur un roman écrit par un auteur du genre reconnu Bui Anh Tan, qui s'est inspiré d'un incident très célèbre de l'histoire impériale vietnamienne lorsque un clan entier s'est fait exterminé quand un empereur est inopinément décédé dans leur demeure. Durant la dynastie vietnamienne des Lê au début du XV siècle, les jeunes épéistes Nguyen Vu et et Xao Hong veulent venger leurs familles exterminées dans des complots politiques manigancé par la reine mêre Thi Anh. Ayant appris l'existence d'une lettre rapportant les crimes de la reine écrite par des informateurs assassinés et rédigée avec leur propre sang, ils se mettent à sa recherche mais le document est également convoité par les hommes de mains de la reine prêts à massacrer quiconque se trouvant mêlé de près ou de loin à la lettre compromettante. Et même si ils la trouvent est ce que Nguyen Vu et Xao parviendrons a endiguer le flot de sang innocent provoquer par cette affaire ou au contraire l' exacerber encore plus.

 

 

Blood Letter est indéniablement un film superbe à regarder grâce aux qualités très relevées de la direction photo, des décors/costumes et des paysage locaux. Pour le reste toutefois, le film ne propose que des personnages et une trame de vengeance archi-clichés et des scènes de combats wire-fu certes très spectaculaires et élaborées mais sans véritable rythme ou mordant contrairement à son illustre prédécesseur martial The Rebel. Même si la trame du film est profondément ancrée dans l'histoire du Vietnam, Blood Letter ne semble pas se distinguer esthétiquement ou narrativement du modèle wuxia chinois autre que dans les décors et la langue des personnages. Bref, le film souffre des mêmes lacunes que les wuxiapians coréens.

Malgré son indéniable beauté visuelle, ses petites touches d'humour au début et des méchants à l'allure fort mémorable, Blood Letter s'avère au final donc d'un intérêt très moyen qui pourrait plaire à des spectateurs pas trop exigeants. Pour ma part, je me console en me disant que j'ai appris un peu d'histoire Viet et la jolie épéiste toute mignonne du film est fort belle à regarder.

Côte : **

 
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