Interviews de Tsui Hark (32min59) : il s'agit de deux interviews s'enchaînant sans menu pour les sélectionner.
Interview 1 (9 minutes)
Le réalisateur revient sur la genèse du film : comment de simple participant à une série télé réalisée par un ami en 2004, il prend la décision d'en faire un long métrage. Il explique pourquoi son choix s'est porté sur la région de Xinjiang pour les décors, un endroit inhospitalier et plein de mystère où siège le Mont Céleste. Tsui Hark parle ensuite de l'histoire du film, adaptée d'un roman de Liang Yu Sheng, des sept guerriers et du lien qui les unit à leur sabre,
Interview 2 : « Tsui Hark aux sources du genre » (25 minutes)
Entretien exclusif à l'édition Asian Star réalisé par Robin Gatto et Yannis Polinacci. Tsui Hark raconte comment le journaliste Liang Yu Sheng en est venu à écrire des récits d'arts martiaux, à la suite d'un combat joué en 1950 à Macao entre deux maîtres chinois. Devant le succès populaire rencontré par ceux-ci, il enchaîne les romans : en 1954, il publie son troisième, « The Seven Swordsmen From Mount Tian ». Tsui Hark revient sur son souci de réalisme, le jeu sur les couleurs (du rouge de la séquence d'ouverture aux verts accentués dans la forêt), les rudes conditions de tournage (dont la pneumonie de Liu Chia Liang) et nous parle de sa collaboration avec le compositeur japonais Kenji Kawai.
« Interviews des acteurs - The Duel : Dragon vs. Transcience » : pas moins de 10 acteurs interviewés sur une durée de 113 minutes, au cours desquelles ils expliqueront comment ils sont venus à travailler sur Seven Swords, quel est leur personnage et leur scène préférée, leur ressenti face à Tsui Hark, la rudesse des conditions de tournage… Sont interviewés : Sun Hong Lei (16 minutes), Tai Li Wu (4 minutes 30), Zhang Jing Chu (10 minutes), Lu Yi (7 minutes), Charlie Young (11 minutes), Leon Lai (10 minutes), Donnie Yen (6 minutes), Liu Chia Liang (9 minutes), Duncan Chow (5 minutes) et Kim So Yeon (6 minutes). Pour une fois dans ce type d'exercice, les propos s'éloignent des sentiers battus et font que l'ensemble reste digeste et captivant. |
“Les Clés de Seven Swords” (25min34) : réalisé pour Canal+, le documentaire commence par une déclaration amicale de Tsui Hark envers Jean-Pierre (Dionnet !) « You are really my true friend ! ». Le directeur de la collection Asian Star nous présente le parcours de Tsui Hark et les principales idées qui l'ont mené à tourner Seven Swords : ramener la jeune génération de spectateurs vers le wuxia pian en adoptant une vision mélangeant réalisme, jeu vidéo et magie. Jean-Pierre Dionnet et Tsui Hark passent les sept épées en revue et livrent leur signification cachée. Outre de nouveaux propos sur les difficiles conditions de tournage, le réalisateur s'attarde sur l'importance de Liu Chia Liang dans l'aventure Seven Swords : de par son expérience de metteur en scène, d'artiste martial et d'acteurs, il a été en mesure d'accompagner les jeunes comédiens pendant de longs mois et de leur transmettre une partie de son savoir.
Ce faux making of est en réalité un très intéressant documentaire qui s'attache à décrypter le film et à en faciliter l'accès aux néophytes. Tsui Hark est loquace et Jean-Pierre Dionnet pertinent et tout en retenue !
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« Journal du tournage » (19 minutes 57) : il s'agit d'un montage d'images prises au cours de la préparation du film et commentées, notamment, par Tsui Hark. On découvre les repérages des lieux de l'action, la préparation physique des acteurs, la confection des décors et des accessoires, et de rudes scènes de tournage. La réelle aventure vécue par l'équipe du film fait de ce documentaire un passionnant moment de cinéma.
« Avant –première à HK » : sur 3 minutes 30, nous assistons à un montage de la soirée de gala du 25 juillet 2005 pour l'avant-première de Seven Swords. Outre l'équipe du film (sans Liu Chia Liang), nous croisons les stars Ti Lung et Jackie Chan, des représentants du gouvernement chinois et des producteurs. C'est également l'occasion, pour Tsui Hark, de remettre un chèque de un million de dollars hongkongais à une fondation pour les jeunes réalisateurs. |
« Scène inédite » : d'une durée 1 minute 02, présentée en version originale sous-titrée français, en format original 2:35 mais en 4:3, cette scène est anecdotique au possible et sans grand intérêt. Il s'agit d'une courte séquence dans la montagne enneigée au cours de laquelle Yunchong rejoint le groupe des épéistes. Que sont devenues les autres scènes coupées du fantasmé montage initial ? (Réponse : on ne les verra peut-être jamais, Tsui Hark étant officiellement satisfait de Seven Swords dans la version diffusée en salles.)
« Fiches personnages : The Swords – The swordsmen » : chaque épéiste à droit à une fiche avec son nom, le nom de son épée et le détail de ses caractéristiques.
Une galerie de photos qui défilent.
Filmographies de Tsui Hark, Donnie Yen, Leon Lai, Charlie Young et Liu Chia Liang / Lau Kar Leung.
Commentaire Audio : Le commentaire audio de Tsui Hark qu'on retrouve dans une des nombreuses éditions hongkongaises du film est hélas absent de l'édition Asian Star. |
Seven Swords est un film qui divise : certains crient au génie tandis que d'autres ne voient dans cette œuvre que la (vaine ?) tentative de capitaliser sur les succès sans âme d'un Zhang Yimou, un peu comme si Tsui Hark voulait enfin sa part du gâteau… Nous laisserons au spectateur le soin de juger.
L'édition collector de Seven Swords proposée par Asian Star est une très belle édition, dotée de nombreux bonus intéressants, et techniquement parfaite. Outre les documentaires et interviews qu'on pouvait trouver dans les dvd asiatiques, des bonus exclusifs à la France viennent encore enrichir la somme d'informations disponible. Fantasme des fans du film, aucune version intégrale de Seven Swords n'est prévu pour le moment : inutile donc de patienter dans l'espoir d'une future édition définitive…
Un achat indispensable ! |