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Bury Me High (1991) |
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Il n’est pas rare de lire sur le net que Tsui Siu Ming est le frère de Tsui Siu Keung, plus connu sous le nom de Norman Chu. Il faut dire qu’avoir un tel frère est plutôt flatteur. Mais même s’il n’existe pas de lien de parenté entre les deux hommes, Tsui Siu Ming mérite qu’on s’intéresse à lui. Rendu célèbre par la production chinoise Mirage, dans laquelle il mettait en vedette Yu Rong Guang dans des scènes d’action spectaculaires, l’artiste a largement eu l’occasion de démontrer sa maîtrise de la caméra et des chorégraphies.
Bury Me High est un projet ambitieux de film d’aventures, au casting composé de seconds couteaux talentueux. Chin Kar Lok, Moon Lee, Sibelle Hu (talent un peu plus discutable), Yuen Wah, et le réalisateur lui-même vont donc échanger paroles et coups dans la joie et la bonne humeur pendant 1 heure 30. Dès les premières images, on est frappé par le soin apporté à la photographie, aux plans vastes et maîtrisés, et la beauté des paysages. Techniquement, Bury Me High est ce qu’il y a de mieux pour l’époque, et réagit plutôt bien aux outrages du temps.
La musique est tout à fait dans le style de ce qu'on pourrait entendre dans un épisode d’Indiana Jones, La première scène entière pourrait d’ailleurs faire partie de la saga initiée par George Lucas et Steven Spielberg, et a le mérite d'installer une ambiance un peu mystique tout à fait bienvenue. Le film conservera ce mélange de genres, l'humour et le drame cohabitent continuellement, sans que cela soit gênant. Le ton est léger, et malgré la violence, plutôt bon enfant. On appréciera également l’humour dans l’ensemble moins gras que d’habitude, si l’on oublie un derrière qui subira le même sort que la main de l’espion nazi dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue.
L'action est au rendez-vous, et le rythme élevé. Pourtant, contrairement à ce qu'on pouvait attendre avec un tel casting, il y a peu de combats. Quand les personnages s’affrontent, c’est au milieu de fusillades ou d’autres événements, et les échanges de coups se révèlent plutôt courts, et souvent entrecoupés d’autres éléments, ce qui est parfois un peu frustrant.
Mais quand combats il y a, ils sont très réussis. Le premier met en scène Chin Kar Lok et Tsui Siu Ming contre une bande de voyous dans une discothèque. Chin Kar Lok y est fabuleux, alternant cascades, coups de pieds acrobatiques, et mouvement de breakdance avec un talent indéniable, et Tsui Siu Ming est loin d'être mauvais malgré sa carrure. Le final opposant Chin Kar Lok et Moon Lee à Yuen Wah est quant à lui inoubliable. Mais au-delà des simples affrontements, il y a une vraie recherche pour situer l’action dans des décors aussi spectaculaires et peu communs que bien exploités : une boite de nuit disco, un ponton avec la jungle en fond, une bibliothèque mobile… la variété est toujours au rendez vous.
Avec un tel casting, on a droit à des acrobaties, des chutes, et des coups spectaculaires (Chin Kar Lok plonge, tombe, percute magnifiquement, et Yuen Wah a rarement été aussi bon qu'ici, alors qu'il est toujours très bon. Il y a aussi des fusillades, et des cascades hallucinantes (en particulier une de Chin Kar Lok doublant Moon Lee après une explosion.... impressionnant!).
L'histoire en elle même est suffisamment entraînante pour qu'on ait envie de voir le film même sans les combats, et on ne s'ennuie vraiment pas. On pourra reprocher une romance à 30 centimes et une fin décevante, mais le scénario est dans l'ensemble bien construit. Pour ce qui est des acteurs, Moon Lee et Sibelle Hu s'en sortent très bien, Chin Kar lok et Tsui Siu Ming campent des personnages très sympathiques, mais le meilleur reste Yuen Wah qui n'est jamais aussi bon que quand il joue les fous mégalomanes et hystériques. Ici il campe un général excentrique, qui n’est pas sans rappelé son premier grand rôle dans Eastern Condors.
C'est donc un excellent divertissement, qui peut aisément tenir la comparaison avec des films qui ont eu bien plus de succès, et qui mérite qu'on s'y attarde.
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Léonard Aigoin 3/31/2010 - haut |
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